Dans une lettre ouverte adressée au chef de l'Etat, Journalistes En Danger demande notamment la réforme du cadre juridique devant assurer ces garanties. JED rappelle que la transparence passe par les medias véritablement libres et des garanties de liberté d'expression pour tous, rapporte radiookapi.net
Pour JED, la bonne gouvernance prônée par le nouveau pouvoir implique la transparence dans la gestion, antidote de la corruption. Les médias ont un rôle très important à jouer dans la recherche de cette transparence.
Dans cette lettre ouverte, JED dénonce les menaces et emprisonnements dont les journalistes font objet, souvent avec la complicité de certains juges, lorsqu'ils dénoncent la corruption et les malversations financières des tenants du pouvoir. Tel le cas de Popaul Ntula Vita, de la Cité africaine de Boma, emprisonné pour avoir dénoncé les malversations financières de la DGI Bas-Congo. Un autre, celui de Nelson Ntamba, de la radio communautaire de Mwanda, battu par un commandant de la police alors qu'il s'informait sur les affrontements entre les adeptes du Bundu dia Congo et la police.
Pour que les médias puissent bien faire leur travail, JED exige la reforme du cadre juridique les organisant. Il s'agit, pour les législateurs, d'adopter une loi sur les conditions de viabilité économique des médias, la pénalisation des délits de presse, la restructuration de l'instance de régulation des médias, des sanctions d'ordre éthique et déontologique.
JED demande également aux autorités de reformer les lois garantissant l'organisation, le fonctionnement et le financement de la RTNC comme un vrai média public et d'intérêt commun. C'est à cette condition, conclut JED, que l'arrêt de la recréation décrétée par le chef de l'Etat deviendra une réalité et non une simple théorie.