Le Conseil de sécurité de l'Onu a prolongé d'un an, jusqu'au 31 juillet 2006, l'embargo sur les armes à l'encontre des nombreux groupes en activité dans l'est de la République démocratique du Congo. L'interdiction avait été introduite il y a deux ans, suite à une vague de violence en Ituri, la turbulente région nord orientale qui est aujourd'hui encore, à deux ans de la signature de l'accord de paix, théâtre de combats et de violences entre factions rebelles qui se disputent le contrôle des nombreuses ressources naturelles de la zone. La prorogation des sanctions a été décidée à l'unanimité des 15 représentants des pays siégeant au plus important organe décisionnel des Nations unies, qui ont annoncé des punitions à l'encontre de ceux qui violeront l'embargo. Les groupes armés actifs dans l'est du Congo continuent d'alimenter un climat d'insécurité qui investit toute la région lit-on dans la résolution du Conseil, en soulignant que le groupe d'experts chargé de veiller au respect de l'embargo établira sous peu une liste de personnes reconnues coupables de violations. Ces mêmes experts ont accusé il y a quelques jours l'Ouganda et le Rwanda de ne pas avoir suffisamment collaboré avec les personnes chargées de surveiller le trafic des armes vers l'ouest de l'ex-Zaïre. Dans le document, le groupe de monitorage met en évidence les préoccupations pour les contrôles insuffisants effectués le long de la frontière, permettant ainsi des alliances lucratives entre les leaders des groupes armés et des hommes d'affaires sans scrupules.