Près de 3.000 Congolais se sont enregistrés sur les listes électorales à Bunia, chef-lieu de la province orientale tourmentée de l'Ituri, depuis le début des opérations lancées lundi dernier. "Tout se déroule dans le calme, une dizaine de centres, dont un à la paroisse de Nyakanza, accueillent les citoyens qui veulent s'enregistrer" raconte à la MISNA une source religieuse contactée sur place, en précisant que des activités de sensibilisation et d'éducation avaient été organisées pour préparer la population au rendez-vous électoral. Initialement prévues le 30 juin dernier, les élections générales devant mettre fin à la transition qui conduit le pays vers la fin de la guerre (1998-2003) ont été reportées de six mois (un délai qui pourrait être reporté d'un ultérieur semestre). "Bien que ces élections soient un passage déterminant pour l'avenir du pays, la principale préoccupation des habitants de l'Ituri demeure la sécurité" poursuit la source de la MISNA, en précisant qu'en dehors de la ville, des tensions causées par quelque 3.000 combattants encore actifs suscitent une certaine préoccupation. Selon la Mission de l'Onu dans le pays (Monuc) 12.000 des 15.000 combattants de l'Ituri ont déposé les armes . "Cependant - poursuit la source religieuse locale de la MISNA -il y a encore beaucoup à faire pour la formation et la réinsertion effective de ces ex-miliciens dans la vie civile. Certains d'entre eux ont été employés à des travaux d'infrastructures, à l'amélioration de routes. Mais il est nécessaire de mettre en place un programme d'activité à long terme, sans quoi ces jeunes risqueront de retomber dans la criminalité et la violence".