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Résidence de José Makila : « perquisition et non pillage »

Radio Okapi - 7 avril 2007 13:38

C'est ce qu'explique le colonel Rauss, responsable des services spéciaux de la police. Cette perquisition fait suite à une plainte du successeur du ministère des travaux publics. Selon Pierre Numbi, le gouverneur de l'Equateur détenait encore des véhicules de l'Etat, rapporte radiookapi.net

Le ministre d'Etat chargé des travaux publics, Pierre Numbi, explique : « Premièrement, ce n'est pas la résidence de Makila, mais c'est la résidence de fonction de ministre. Et lui n'est plus ministre. Nos gens ont pris contact avec José Makila puisque, en plus de ça, il a gardé un certain nombre de véhicules de l'Etat avec lui, au moins 4 ou 5. On lui a demandé de remettre, comme on demande à tout le monde. Les services spéciaux ont été obligés d'intervenir et de prendre les véhicules qui étaient chez lui. Et ce sont les véhicules de l'Etat. Il ne peut pas se mettre au dessus de la loi ». A la question de savoir si ces services possédaient un mandat de perquisition et si la procédure avait été respectée, le ministre répond que la présence d'officiers reconnus suffit. « Lorsqu'il y a des agents qui sont accompagnés d'officiers reconnus en tant que tels, eh bien, ils peuvent entrer et prendre les véhicules. On l'a fait un peu partout. Il n'y a pas de raison. Parce que c'est Makila ou quoi, et qu'il dit soi-disant qu'il est élu, qu'il peut prendre les véhicules de l'Etat et se réfugier derrière les procédures. Nous prendrons tous les véhicules de l'Etat, où qu'ils se trouvent ». Entre temps, les policiers qui ont perquisitionné ont emmené avec eux 2 gardes de la maison et 2 chauffeurs. C'est ce qu'affirment les proches de José Makila dans une dépêche de l'agence France presse publiée ce samedi. Selon la même source, ils ont emporté de l'argent, des téléphones portables et autres objets de valeur. Témoignage de l'un d'entre eux : « Ils nous ont fouillé et nous ont ordonné de nous coucher à même le sol. Ils ont exigé qu'on leur montre où sont cachés les militaires. Nous leur avons répondu qu'il n'y avait que des policiers. Ils ont détruit sa grande maison, sont entrés dans son bureau, ont emporté ses téléphones, son ordinateur portable. Dans les chambres, ils ont pris des valises, des bijoux, des chaussures et bien d'autres choses. Leur colonel est alors intervenu pour arrêter certains d'entre eux. Mais déjà, ils avaient pris une somme de 2.100$ dans un sac à main, et 300$ dans la poche d'un de nos enfants ». Le responsable des services spéciaux de la police, le colonel Rauss Tshalwe, refuse le terme pillage. Il parle plutôt de bavures. Il ajoute que les enquêtes vont permettre de tirer les choses au clair. « Il y a eu résistance de militaires non recensés qu'on a d'ailleurs pu récupérés. Ils sont pour le moment là où on met tous les militaires pour leur recensement. Il ne faut pas dire qu'il y a eu pillage, mais bien dire qu'il y a eu bavure. S'il y a eu bavure, on va sanctionner les responsables ». Du reste, selon un juriste constitutionnaliste, la loi recommande que la perquisition soit faite en présence de la personne incriminée, de son représentant ou de son avocat.




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