Le secrétaire exécutif du MLC s'est dit sceptique quant à la volonté de la majorité au pouvoir à garantir les droits fondamentaux de l'opposition tels que définis par la constitution. De son coté, Lambert Mende, porte-parole adjoint de l'Alliance pour la Majorité présidentielle rassure que ces droits sont bel et bien garantis, rapporte radiookapi.net
Thomas Luhaka, secrétaire exécutif du MLC, a déclaré au cours de l'émission Dialogue entre Congolais : « La confiance peut être restaurée rapidement entre les deux familles politiques si les tenants du pouvoir arrivent à établir clairement devant l'opposition et l'opinion publique leur qualité de démocrates et des républicains ». Il faudrait, poursuit-il, que les droits fondamentaux garantis par la constitution (liberté d'expression, liberté d'opinions, liberté d'association) soient respectés. Il faudrait aussi que ceux qui sont au pouvoir, puissent rassurer qu'ils sont des républicains, à commencer par le chef de l'Etat et les membres du gouvernement. De même, les structures chargées de la sécurité doivent prouver qu'elles sont républicaines. Pour être plus explicite, Thomas Luhaka cite l'exemple des Forces armées et la police. Celles-ci doivent prouver qu'elles ne sont pas au service des intérêts d'une seule famille politique au pouvoir. Le secrétaire exécutif du MLC a exprimé son doute sur le caractère démocrate et républicain voire sur la volonté des tenants du pouvoir à jouer loyalement le jeu démocratique. Lambert Mende a rétorqué que les droits de l'opposition sont bel et bien garantis. Pour preuve, l'examen de projet de loi introduit par un des membres de l'opposition devra être accéléré à l'Assemblée nationale. Et il ajoute : «Le fait que l'honorable Thomas Luhaka soit en train de parler librement aujourd'hui ; au parlement, tous les députés qui l'accompagnent au niveau du groupe parlementaire dont il est l'un des principaux animateurs, s'expriment librement, dirigent de grandes commissions parlementaires, est une indication que nous sommes dans la concrétisation de cette reconnaissance des droits de l'opposition.» Toutefois, Lambert Mende demande à l'opposition de faire ce qu'elle dit. Elle ne peut pas dire une chose et faire le contraire, conclut-il.