Dans un message remis à l'ambassadeur de France en RDC lors de la visite de ce dernier au Sud-Kivu, l'archevêque de Bukavu prend à témoin la communauté internationale sur les risques d'une nouvelle escalade de violence à l'Est du pays. Mgr François Xavier Maroy condamne le silence du gouvernement et de la Monuc face aux questions de sécurité dans cette région, rapporte radiookapi.net
Pour l'abbé Jean Bosco Bahala, chargé de la communication de l'archidiocèse, le prélat catholique a voulu, à travers ce message, faire prendre conscience à tout le monde, non pas seulement à la communauté internationale. « Demain quand les choses vont aller mal, il ne faut pas que la communauté internationale dise qu'elle ne savait rien », a-t-il déclaré. Et d'insister : « Nous avons besoin de la protection. Mais nous savons bien que la responsabilité incombe à nos dirigeants. Nous, Eglise, nous essayons par les voies qui sont les nôtres, de faire un plaidoyer.» Ce qui l'étonne, c'est de voir que le gouvernement central semble cautionner cette « campagne » qui veut faire valoir la thèse d'un problème intercommunautaire. Dans ce même message, l'archevêque de Bukavu dénonce notamment ce qu'il appelle « un mouvement d'infiltration massif en provenance du Rwanda voisin » et « l'inefficacité de l'armée congolaise ».