Avant le vote des députés, le premier ministre Antoine Gizenga s'est prêté ce samedi dans l'avant-midi, à l'exercice des réponses aux questions soulevées par le projet de la loi budgétaire de son gouvernement. Dans son intervention, il a mis l'accent sur l'insécurité persistante dans l'Est du pays, promettant d'y consacrer une enveloppe conséquente afin d'y faire face, rapporte radiookapi.net

D'entrée de jeu, Antoine Gizenga a affirmé la ferme détermination de son gouvernement de rétablir la paix dans cette partie du pays. Et cela, de gré ou de force. S'agissant de la hauteur du Budget lui-même, Gizenga a dit qu'il est conscient de sa modicité par rapport à la taille du pays. « Pourquoi cette modicité et qui en est responsable ? », s'est-il interrogé. Les pillages, la destruction systématique du tissu économico financier de la RDC, le mauvais traitement salarial des fonctionnaires ainsi que l'absence du civisme fiscal dont sont responsables les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 1960 expliquent la maigreur du budget national, s'est justifié le premier ministre. Par ailleurs, le chef du premier gouvernement de la troisième République estime que son Budget n'est pas antisocial comme l'ont soutenu certains députés. D'après lui, toutes les catégories sociales s'y retrouvent : de l'artiste à l'enseignant, en passant par le militaire, le fonctionnaire et l'étudiant. Il s'agit donc plutôt d'un budget de redémarrage, a-t-il dit. Ce budget tire des ressources propres du pays 1 milliard 400 millions de dollars, un montant supérieur à celui de l'année passée qui était de 1 milliard 87 millions de dollars, a rappelé le premier ministre Gizenga.