Environ 12.500 fillettes soldats ont combattu en République démocratique du Congo dans les rangs de l'armée régulière, des milices rebelles ou progouvernementales mais n'ont jamais bénéficié d'aucun programme de réintégration et désarmement. La dénonciation a été formulée par l'organisation humanitaire Save the Children', en activité dans le pays justement pour récupérer les enfants utilisés par les forces en présence dans le conflit. L'organisation explique que jusqu'ici les ex-fillettes soldats ont toujours été considérées les ex-femmes plutôt que des ex-soldats vu qu'elles étaient surtout exploitées sexuellement dans les campements par les soldats ou qu'elles servaient d'esclaves, bonnes à tout faire, aux chefs militaires. D'après Save the Children', il est nécessaire au contraire de leur fournir une assistance tout particulière car nombre d'entre elles ont été contaminées par le virus du sida et se sont refusées de regagner leur village d'origine car malades et donc n'ayant plus aucune valeur économique' ou bien parce que leur retour n'a pas été jugé utile à la fin de la guerre. L'invitation de l'organisation humanitaire, lancée à la communauté internationale, ne se limite pas seulement à l'ex-Zaïre mais cherche en réalité à focaliser l'attention sur tous les pays encore en guerre ou qui l'ont été et dans lesquels le phénomène des petites esclaves a même été pire que celui des enfants soldats.