KINSHASA, 24 juillet (XINHUA) -- Dix journalistes ont perdu la vie en République Démocratique du Congo (RDC) de 1990 à 2006, selon le Syndicat national des Professionnels de la Presse (SNPP) qui cite la Fédération internationale des journalistes (FIJ), en marge de la célébration de la journée internationale de la presse, le 23 juillet 2007.
Il s'agit chronologiquement de MakokoMusheni de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), mort de chagrin en 1993 après l'assassinat de son fils Willy Makoko, alors conseiller au ministère de l'Information, abattu en plein centre de Kinshasa. Les deux autres journalistes, Pierre Kabeya de l'Hebdomadaire Kin- Matin, enlevé et torturé et Adolphe Kavula Massamba du journal Nsemo, activiste de l'UDPS (Union pour la démocratie et le Progrès social),enlevé et mort mystérieusement.
Deux nouveaux meurtres sont venus secouer le monde de la presse en RDC, celui de Belmonde Magloire, un béninois exerçant comme photographe au quotidien Salongo et fondateur du journal le Point, disparu en 1998 après un bref séjour en prison ainsi que celui de Fabien Fortune Bitumbo de Radio Liberté,pris en otage et abattu par une milice.
En 2000, Crispin Kandolo de la presse de l'UNESCO est tué dans une embuscade et son corps brûlé alors qu'en 2003, Akite Kisembo, correspondant de l'AFP est enlevé et exécuté par les rebelles. Le 3 novembre 2005, Franck KangunduNgyke, ancien reporter à l'Agence Congolaise de Presse (ACP) et journaliste au quotidien La Référence Plus est abattu avec son épouse, Hélène Mpaka devant leur résidence à Limete/Mombele, à Kinshasa ; suivi en 2006 de Bapuwa mwamba, blessé à mort par des tirs de trois agresseurs qui s'étaient introduits dans sa résidence.
Le dernier assassinat en date, est celui de Serge Maheshe de la Radio Okapi, abattu le 13 juin 2007 en sa résidence à Bukavu (Sud- Kivu). Selon le SNPP, tous ces assassinats n'ont jamais connu de procès équitables et les auteurs de ces crimes n'ont jamais été sanctionnés.