Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a envoyé au Conseil de sécurité les noms de cinq enquêteurs de la commission de vérification sur le respect de l'embargo des armes en vigueur contre la République démocratique du Congo. C'est ce que rapportent des sources de l'Onu en précisant que, dans la note envoyée au plus haut organe décisionnel du Palais de Verre, Annan a confirmé la composition du groupe de travail qui est en activité depuis quelques mois déjà, sous la direction du sénégalais Ibra Deguène Ka, en demandant au Conseil d'autoriser un nouveau cycle d'enquêtes. Les experts devront rédiger un rapport d'ici le 10 janvier prochain, avant que leur mandat n'arrive à échéance. L'embargo sur les armes fut décidé pour la première fois durant l'été 2003 et a toujours été renouvelé depuis lors. Tandis que les groupes armés de l'est de la République démocratique du Congo continuent de semer la terreur, la dimension économique du saccage des ressources naturelles se poursuit, surtout en faveur de l'Ouganda et du Rwanda, fournissant encore la clé de leur présence et justifiant la décision du Conseil de sécurité de prolonger l'embargo" avait dit début août Mamadouh Bah, le porte-parole de la Monuc (mission onusienne au Congo) en présentant à Kinshasa le dernier rapport des experts. La commission de vérification a mis en exergue en particulier la rapport entre l'afflux d'armes dans les turbulentes provinces de l'est du pays - Sud et Nord Kivu, mais aussi l'Ituri - et les avions fantômes, c'est-à-dire les avions non enregistrés qui décollent et atterrissent sur des pistes en terre battue cachées dans les forêts de l'est congolais où ils chargent et déchargent des armes et des minerais précieux.