Le gouvernement congolais a tenu à rappeler sa position face au général rebelle Laurent Nkunda, par la voie du Vice-ministre des Affaires étrangères, M. Alain Lubamba, dans un exposé fait aux les représentants diplomatiques accrédités en RDC, le samedi 15 septembre 2007.
Dans sa déclaration qui reprenait mot par mot le communiqué de presse de la délégation de la RDC auprès des Nations Unies, après l’appel au dialogue lancé par le Conseil de sécurité et les déclarations du président Kabila à ce sujet, la semaine dernière, le Vice-ministre a clairement signalé aux représentants de la communauté internationale que «la RDC exprime son étonnement sur la demande formulée par le Conseil de Sécurité d’entamer un dialogue avec Laurent Nkunda»
«Le Conseil de sécurité semble oublier que M. Laurent Nkundabatware figure en bonne place sur la liste des personnes et entités visées par les mesures imposées par les paragraphes 13 et 15 de sa résolution 1596 du 18 avril 2005. L’intéressé est un criminel de guerre, identifié comme tel par les Nations Unies, notamment par la Haute Commissaire aux Droits de l’Homme dans son rapport s/2002/764 débattu par le Conseil de sécurité à sa quatre mille sept cent et cinquième séance du jeudi 13 février 2003».
Le Vice-ministre a tenu aussi à rassurer la communauté internationale sur «sa ferme volonté de poursuivre son partenariat et sa coopération avec la communauté internationale dans son ensemble, et avec le conseil de sécurité, en particulier, afin de trouver une solution durable, voire définitive de cette situation de rupture de paix et de sécurité internationales qui endeuille la Région des Grands Lacs depuis plus d’une décennie maintenant et qui empêche à notre gouvernement de se pencher vers sa reconstruction».
Le Conseil de sécurité des Nations Unies, avait lancé un appel au dialogue entre les deux parties après la trêve obtenue par la MONUC le 6 septembre dernier.
Le général déchu Laurent Nkunda commande une force estimée à 4,000 hommes basée essentiellement dans la province du Nord Kivu et refuse toujours d’intégrer ses hommes dans l’armée régulière sous prétexte de vouloir protéger les intérêts des minorités ethniques tutsis menacés dans la région.
Le président Joseph Kabila devrait être présent cette semaine au siège des Nations Unies à New York, pour l’ouverture de la 61ème Assemblée générale.