« Le site établi par le HCR à Bulengo, qui abrite maintenant plus de 1.500 familles, a grossi depuis la semaine dernière, avec l'arrivée d'autres personnes déplacées en provenance des villages et des camps environnants », a déclaré Ron Redmond, le porte-parole, dans un communiqué publié aujourd'hui à Genève.
Les évaluations des agences de l'ONU et des organisations non-gouvernementales font état de 300.000 Congolais déplacés dans le Nord-Kivu depuis décembre 2006, et 65.000 dans la seule zone de Muganga, à l'ouest de Goma.
Sur le site de Bulengo, le HCR et les autorités ont commencé mercredi dernier la distribution de bâches en plastique, de batteries de cuisine, de couvertures, de savons mais aussi de riz, d'huile, de farine de maïs et de sel.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a fourni 10 tonnes de matériels et le HCR a déployé davantage d'effectifs.
Le site s'agrandit au fur et à mesure qu'arrivent les familles, mais les latrines et les points d'eau sont en nombre insuffisant.
« Nous travaillons avec des agences partenaires pour construire d'autres équipements sanitaires », a indiqué Ron Redmond.
Afin d'éviter la déforestation autour du camp, le HCR a également organisé une distribution de bois de chauffe avec l'aide du World Wildlife Fund.
Lors de la visite surprise du Président Kabila mercredi dernier, les agences humanitaires ont pu faire part des besoins des populations touchées par la crise au Nord-Kivu, et les discussions ont tourné autour de la nécessité de faciliter l'accès des travailleurs humanitaires et de protéger les populations civiles des groupes armées.
En Ouganda, où s'étaient réfugié de nombreux Congolais, le HCR a observé que les frontières sont calmes. Avec moins de 300 réfugiés, qui sont progressivement transférés au camp de Nakivale, le camp de Nyakabanda devrait bientôt être fermé.