À Kinshasa à partir du 7 au 12 avril 2008, le ministère de la Santé publique de la RDC examinera la revue annuelle 2007 sur la situation sanitaire dans le pays, avec l'assistance de ses partenaires internationaux. Pendant l'atelier de cinq jours, l'état de système de santé sera abordé, les défis seront identifiés, des recommandations seront émises et le budget de Santé publique pour l'année 2009 sera planifié.
La Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Prévoyance Sociale, Marie Ange Lukiana, qui remplaçait le Ministre de la Santé Publique Victor Makwenge, a indiqué que l'atelier était également «une préparation pour la décentralisation du secteur de la santé tenu ici à Kinshasa, cette fois pour, d'une part, valider les mesures transitoires proposées et, d'autre part, évaluer la mise en ?uvre du Programme d'Actions Prioritaires (PAP) du gouvernement au sein du secteur».
«La situation sanitaire actuelle du pays reste préoccupante. Elle est caractérisée notamment par le délabrement des infrastructures sanitaires, le résurgence des maladies jadis contrôlées, la faible prise en charge des violences sexuelles faites à la femme, le manque d'opérationnalité du système de santé actuel», a expliqué la Ministre Lukiana.
Pour cette raison, la Stratégie de Renforcement du Système de Santé (SRSS), adoptée en février 2006, a pour but de réorganiser l'ensemble du système de santé afin d'offrir des soins de santé de qualité à l'ensemble de la population.
En effet, la SRSS est intégrée dans le DSCRP - le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté en RDC - comme stratégie sectorielle de lutte contre la pauvreté et elle a servi de base à l'élaboration du PAP en ce qui concerne le secteur de la santé.
Le lundi 3 avril 2008, qui a marqué le début de l'atelier, a également marqué le soixantième journée mondiale de la santé, avec le thème: «Protéger la santé face au changement climatique».
« Les dangers qu'entraîne le changement climatique pour la santé sont très divers, et ont une portée mondiale. Ils vont du risque élevé d'événements climatiques extrêmes à dés modifications dans la dynamique des maladies infectieuses. Il faut donc agir dès à présent par la lutte antivectorielle, la diminution de la pollution due aux transports, l'utilisation efficace des terres et la gestion de l'eau. La liste des mesures n'est pas exhaustive», a dit la Ministre Lukiana.