De retour de la visite dans le secteur opérationnel du Sud-Ubangi dans la province de l’Equateur, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Charles Mwando NSimba a tenu, hier , une conférence de presse. C’était pour fixer l’opinion sur la situation qui prévaut actuellement dans le territoire de Dongo.
A la question de connaître la situation actuelle sur le terrain, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants a indiqué que les FARDC ont occupé tous les points stratégiques du territoire. « Les insurgés sont réduits à leur plus simple expression et la sécurité se rétablit sur l’espace Gemena-Dongo-Inyele-Imese. Les populations déplacées regagnent déjà leurs résidences en toute quiétude, en commençant même par la localité d’Inyele, ancien bastion des insurgés », a souligné le ministre Charles Mwando NSimba. Il a fait savoir que les éléments FARDC engagés dans cette opération ont un comportement exemplaire du point de vue du respect des droits de la personne humaine, protection de la population civile et de ses biens, et du respect du Droit international humanitaire.
Pour le ministre de la Défense, la politique de la « Tolérance zéro », décrétée par le Président de la République est respectée. « Le soldat Bosongo Boyoma, un des auteurs du seul cas de viol perpétré à Bozeme, activement recherché par le chef d’Etat-Major général lui-même, vient d’être mis aux arrêts par ce dernier le 8 janvier 2010 à Kombe. Il sera jugé en chambre foraine à Bozene où a été commis le forfait », a informé le ministre de la Défense nationale.
Sur instruction du Président de la République et Commandant suprême des Forces armées, Charles Mwando NSimba, a effectué une visite du théâtre des opérations du 06 au 09 janvier 2010 dans le Sud-Ubangi. «Je reviens ainsi de Gemena où, avec le chef d’Etat-Major général des FARDC, j’ai parcouru près de 650 Km par véhicule les trajets Gemena-Dongo, en passant par les localités de Bobito, Bozene, Boyazala, Likambo, Mokusi I et II, Kombe, et Dongo-Enyele en passant par Mobambo, Vaka, Seke, Motombi pour me rendre compte de la situation exacte des opérations, des militaires engagés et des populations civiles. Odjani, chef des insurgés, a été blessé lors de la prise de la localité d’Enyele. Les quelques personnes qui lui étaient encore fidèles, l’ont pillé et abandonné dans la forêt d’Elenge Ngbaka. Blessé, le chef de la bande est ainsi réduit malgré les résidus de quelques insurgés signalés à Buruku sur la rivière Ubangi et vers Bomongo sur la rivière Ngiri», a expliqué le ministre de la Défense.
Des affrontements et de l’intervention des FARDC
Parlant des affrontements et de l’intervention des FARDC, le ministre de la Défense a été plus clair et précis. Pour lui, Odjani et ses hommes, équipés d’armes de guerre, des armes de chasse et des armes blanches, ont tenu à en finir avec les populations Lobala. C’est ainsi qu’ils ont pillé, incendié et tué les vieillards et les enfants dont les corps ont été jetés dans l’eau. Ils ont décidé de progresser sur trois axes à savoir Dongo-Gemena pour s’assurer du contrôle de l’aéroport de Gemena, Dongo-Imesse pour contrôler le confluant fleuve Congo/rivière Ubangi pour empêcher tout renfort et Dongo-Bomongo pour menacer Mbandaka.
Les policiers dépêchés de Gemena était débordés par les événements. Ainsi, a souligné le ministre de la Défense, le Gouvernement par le biais du ministre de l’Intérieur, réquisitionne les unités des FARDC le 30 novembre 2009 pour appuyer la Police. « Le déploiement débute le 1er décembre alors que les insurgés ont parcouru près de 200 Km et ont atteint la localité de Bozene située à 85 Km de Gemena. Dans la nuit du 8 au 9 décembre, de violents combats ont opposé les insurgés à une compagnie du 321 ème bataillon des FARDC. Nos forces ont conqui Bobito dans la même nuit et ont récuperé le VTT et le camion de la Monuc, 22 caisses de munitions, 14 AK 47, 3 mitrailleuses, plusieurs flèches et calibres 12 », a indiqué Charles Mwando NSimba. Pour le ministre, la prise d’Inyele que les insurgés avaient juré ne jamais perdre, est intervenue le 31 décembre aux environs de 18 heures par une des compagnies du 321ème bataillon commando.
Parlant de l’origine des armes que détiennent les insurgés, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants a soutenu que Odjani et ses hommes se sont servis des armes emportés par des militaires déserteurs et des démobilisés. « Nous devons encore savoir que nous héritons d’une situation post-conflit. Certains coins du pays n’ont pas connu des opérations de ratissage », a-t-il déclaré. En clair, la situation sécuritaire dans le territoire de Dongo est calme au point que les populations autochtones qui avaient fui les combats ont commencé à regagner leurs villages. Voilà pourquoi, il a lancé un appel pressant aux leaders d’opinion et à tous les opérateurs de la province de l’Equateur et de tout le pays à s’investir pour encourager les populations de cet espace à regagner leurs milieux.