Les militaires FARDC appuyés par la Monuc pourchassent, depuis ce lundi après-midi, les insurgés Enyele en débandade dans la forêt de Djombo, localité périphérique de la Ville. L'aéroport de Mbandaka, repris par les FARDC ce dimanche reste toujours sous leur contrôle. De retour ce jour à Mbandaka, le gouverneur Jean-Claude Baende a lancé un appel au calme.
Dès son arrivée, le chef de l'exécutif de la province de l'Equateur a tenu une réunion extraordinaire du comité provincial de sécurité dans sa résidence. A l'issue de cette réunion, Jean Claude Baende a déclaré à Radio Okapi que la situation sécuritaire était sous contrôle des FARDC.
D'après lui, des dispositions sécuritaires sont prises pour mettre l'ennemi hors d'état de nuire. Il a demandé aux habitants de Mbandaka de retourner à leurs activités dès demain mardi.
La Monuc et les FARDC ont réaffirmé dans l'après-midi à Kinshasa qu'elles travaillent ensemble pour renforcer le contrôle de la ville de Mbandaka par les militaires loyalistes. Une déclaration faite à l'issue d'une réunion d'évaluation de la situation à la primature.
Le ministre congolais des affaires foncières, qui assure l'intérim du porte-parole du gouvernement, a livré le bilan des affrontements.
Maj Kisimba a parlé des deux éléments de la Monuc, un militaire FARDC, deux policiers et neuf insurgés tués.
Les sources médicales de Mbandaka ont avancé un bilan similaire. Quatorze corps se trouvent actuellement à la morgue de l'hôpital général de référence de Wangata. On dénombre aussi neuf blessés graves et quatre légers, selon les mêmes sources.
Les responsables de cette institution hospitalière craignent un débordement à la morgue dans l'hypothèse où le bilan s'alourdit. La capacité de la morgue de l'hôpital général de référence de Wangata n'est que de dix-huit corps.
Sur le terrain, magasins et boutiques sont restés fermés l'après-midi. Conséquence: les prix des denrées alimentaires prennent l'envol. Une bouteille d'huile, vendue à 600 Francs congolais samedi, se négocie actuellement à 1500 Francs congolais.
Le collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa, Cojeski, a interpellé le chef de l'Etat lundi à Kinshasa. Dans une déclaration à la presse, ce collectif à Joseph Kabila d'user de toutes ses prérogatives pour mettre fin à l'insécurité dans cette partie du pays.
Le même message est lancé aux présidents de deux chambres du parlement.
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