« Nous ne participerons pas à un dialogue made in Kabila. Il fallait laisser à la communauté internationale, au Secrétaire général de l’ONU de designer un facilitateur », a déclaré Félix Tshisekedi.
Lundi 30 novembre dans la soirée, dans une ordonnance lue à la télévision nationale, le chef de l'Etat a annoncé que le dialogue se déroulera sous la co-modération majorité-opposition.
Selon Félix Tshisekedi, le seul dialogue auquel le parti souscrit reste celui qui sera convoqué par un facilitateur international neutre.
« L’UDPS participera au dialogue qui se placera sous l’égide de la communauté internationale, donc un dialogue à la sauce Kabila ne nous intéresse pas », a-t-il insisté.
Pour lui, le dialogue que prône l’UDPS aura comme priorités notamment de discuter de l’organisation des élections législatives et présidentielle dans les délais constitutionnels.
« Et il [Joseph Kabila] le sait très bien déjà, parce que nous avons eu deux rounds des pré-discussions avant dialogue. Donc, il sait très bien que ce dialogue doit se tenir de manière concertée. Il faut que nous nous entendions à la fois sur la date, le lieu et les thèmes, etc. Or, nous voyons qu’il est en train de diriger tout seul les choses, en essayant d’imposer sa vision. Et ça nous disons non », a poursuivi le secrétaire national en charge des Relations extérieures du parti d’Etienne Tshisekedi.
Félix Tshisekedi dit ne pas comprendre « la précipitation » de Joseph Kabila dans la convocation de ce forum national.
« Nous ne comprenons pas cette précipitation. Elle cache manifestement quelques choses, d’autant plus que dans son discours, Mr Kabila a été totalement aphone sur les problèmes qui le concernent c’est-à-dire la fin de son mandat, l’alternance démocratique », a ajouté l’UDPS.
Les membres du G7-exclus de la majorité présidentielle et désormais dans l’opposition-et ceux de la Dynamique de l’opposition ont également rejeté le dialogue annoncé par Joseph Kabila. Ils disent s’en tenir à la tenue des élections présidentielle et législatives prévues en novembre 2016.
L’UDPS avait entamé des négociations avec les émissaires du chef de l'Etat en vue de participer au dialogue politique. Ces pourparlers ont été rompus quelque temps après pour éviter le «glissement».
Le parti d’Etienne Tshisekedi dit attendre le dialogue politique qui sera convoqué par un médiateur international neutre, à designer par le Secrétaire général de l’Onu.
Le Secrétaire général adjoint du PPRD, parti présidentiel, avait affirmé que «toute l’opposition sera (à ce forum), avec Tshisekedi en tête.»