Les audiences de l'examen des charges qui pèsent contre Thomas Lubanga ont commencé jeudi 9 novembre à La Haye. Si les charges sont confirmées, la Cour pénale internationale (CPI) pourrait débuter le procès contre cet ancien chef de guerre de la RD Congo en début de 2007, indique radiookapi.net
C'est avec trois quarts de retard que s'est ouverte l'audience de Thomas Lubanga à la CPI. La matinée a été consacrée à la lecture des chefs d'accusation. Thomas Lubanga est accusé d'avoir recruté surtout en 2002 et 2003 des enfants de moins de 15 ans de l'ethnie hema et de les avoir armés. Il est aussi accusé de circonscription sur des filles et des garçons de moins de 15 ans en les enlevant systématiquement dans leurs familles et en les envoyant dans les camps militaires autour de Bunia.
Le procureur accuse de même Thomas Lubanga d'avoir donné l'ordre à ces enfants enrôlés e tuer les lendu, civils et militaires sans distinction. Après lecture des chefs d'accusation, l'adjointe du procureur a tenu à faire savoir que cette audience publique est un signe clair que l'enrôlement et la circonscription des enfants constituent un crime de guerre puni par le droit international. L'audience devait se poursuivre cet après-midi.
Réactions
En Ituri, la société civile salue l'ouverture par la Cour pénale internationale ce jeudi des audiences de confirmation des charges en l'encontre de Thomas Lubanga. Cependant, cette société civile pense qu'il est temps que la CPI interpelle également d'autres Congolais présumés auteurs des crimes commis en Ituri.
Pour Jean Bosco Lalo, président de cette structure, Thomas Lubanga n'était pas le seul chef de guerre qui méritait d'être jugé par la CPI. Cela laisserait à penser que c'est lui seul qui a mis le Congo à feu et à sang. Jusqu'à présent, poursuit-il, M. Lubanga jouit de la présomption d'innocence et l'opinion attend que la justice fasse son travail.
Pour la Cour pénale internationale, l'interpellation d'autres Congolais impliqués dans les crimes en Ituri est à l'ordre du jour. Fatou Bensouda, adjointe au procureur de la CPI déclare qu'il y aura des mandats d'arrêt à l'encontre des responsables d'autres groupes armés encore actifs en Ituri, sans préciser la date.