Les médecins des services publics de la République démocratique du Congo (RDC), en grève depuis le 11 octobre 2010, ont séché ce vendredi leurs lieux de travail conformément au mot d'ordre de leur syndicat décrétant "hôpital sans médecin".
La grève, qui se poursuivait sous forme de service minimum, s'est radicalisée au grand dam des patients suite à la tergiversation du gouvernement à répondre à leurs préoccupations contenues dans le protocole d'accord signé le 12 septembre 2009 entre les deux parties, a indiqué le secrétaire exécutif national du Syndicat national des médecins (SYNAMED), le Dr Mankoy Badjoki.
Le Dr Mankoy avait indiqué à l'issue des entretiens le 15 octobre dernier, entre la délégation de SYNAMED et le Premier ministre Muzito qu'il y avait des avancées, mais que les discussions avaient achoppé sur la question de la majoration des rémunérations des médecins.
Les revendications des médecins portent notamment sur l'augmentation des salaires, la mécanisation de près de 3.000 nouveaux médecins, le paiement des arriérés de la prime de risque, la régularisation de la prime pour les médecins des Force armées de la RDC (FARDC), de la Police nationale congolaise (PNC) et des cliniques universitaires ainsi que l'application des textes réglementaires sur le statut spécifique des médecins.
L'année dernière, les médecins avaient décidé de mettre fin à leur mouvement de grève (du 31 août au 29 septembre 2010) suite à l'enlisement des négociations.
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