Plusieurs dizaines de militants de l’UDPS sont restés tard dans la nuit pour accueillir et soutenir le candidat numéro 11 à l’élection présidentielle du 28 novembre, plongé dans une controverse causée par des propos qu’il a tenu dimanche dans une interview accordée à la Radio Lisanga Télévision (RLTV).
Ces propos, appelant à la violence à trois semaines des élections présidentielle et législatives, ont été condamnées par aussi bien la classe politique congolaise que l’Union africaine, l’Union européenne, l’ONU, les Etats-Unis, la France et la Belgique, qui ont tous appelés à des élections apaisées, libres, et transparentes.
Interrogé sur ses propos, M. Tshisekedi a nié avoir appelé ses « combattants » à « casser les portes des prisons » pour libérer des militants de l’UDPS, qu’il dit être emprisonnés illégalement par les autorités, et « corriger » les policiers qui s’y opposeraient.
Il a aussi nié s’être proclamé président de la République démocratique du Congo (RDC).
« Le souverain dans ce pays c’est le peuple congolais, qui m’a proclamé (président) depuis longtemps, ce n’est pas l’auto-nomination, à moins que vous me prouviez le contraire », a dit M. Tshisekedi, repris par l’AFP.
Selon le leader de l’UDPS, son message avait comme but « d’enlever la peur de la population vis-à-vis de la dictature ».« Toute dictature est basée sur la peur. Demain avec l’État de droit, le Congolais doit abandonner la peur et avoir confiance en lui-même. Ma manière d’éduquer le peuple congolais c’est de lui enlever la peur dans (sa) tête en se mobilisant d’aller terroriser ceux qui nous ont longtemps terrorisé aussi, pour que demain il soit un véritable sujet de développement. C'est ne pas un appel à la violence. »