Radio Okapi : Dans de nombreux endroits, les agents de la Ceni sont accusés de bourrage des urnes
Jacques Djoli : Non. Les problèmes de bourrage des urnes on entend ça depuis quelques jours. Nous félicitons d’abord la vigilance des uns et des autres. Très souvent, c’était soit un chef de centre qui se déplace avec un bulletin, et qui est attrapé comme un agent qui veut bourrer des urnes. On nous signale des incidents vérifiables. Nous avons des équipes et nous attendons les rapports de la police.
Mais globalement dans les 63.685 bureaux de vote, tout se passe bien sauf quelques cas d’énervement comme à Bongandanga où nous invitons la population à la patience. Le matériel est en train d’être déployé. Bongandanga va voter jusqu’à tard. Tous les problèmes soulignés doivent être résolus de manière pacifique. Ce qui est important, c’est l’intégrité de ce pays. La paix est fondamentale, le reste nous pourrons le régler par la voie de contentieux ou de médiation.
R.O : Que va-t-on faire dans les bureaux qui ont été ouverts en retard ?
J.D : Vous savez qu’avant-hier nous avons eu des difficultés pour joindre nos bureaux de la Tshangu [Circonscription électorale de Kinshasa] à cause des incidents au niveau du pont Matete. Nous avons commencé le déploiement hier. Et nous avons été surpris par une pluie que personne ne pouvait prévoir. Jusqu’à ce matin, il y avait des bureaux à N’djli et Masina où le déploiement n’avait pas eu lieu.
Nous avons pris de dispositions pour que les gens votent pendant 11 heures et que les choses se passent bien. Dans tous les cas, nous invitons les uns et les autres à privilégier la paix et le calme et à ne pas céder à la tentation de la violence. Les violences postélectorales sont difficilement maîtrisables. Nous n’en avons pas besoin. Nous devons trouver des solutions pour qu’on puisse tous exprimer notre droit fondamental qui consiste à élire nos dirigeants librement.
R.O : Que vont devenir les nombreuses personnes dont les noms ont été omis des listes électorales ?
JD : Nos agents ont été instruits que sur les cartes de nos concitoyens est prévu un code du site de vote. Il faut qu’ils donnent à tout celui qui a une carte l’occasion de voter. Il ne faut pas garder trop de personnes dehors. Conformément à l’article 4 des mesures d’exécution de la loi électorale, tout ce monde doit voter.
Sur certains bulletins, les photos ne correspondent pas aux numéros de candidats
Nous avons essayé pendant longtemps d’appeler les uns et les autres à faire des corrections. Nous pensons que ce sont des erreurs techniques et matérielles qui ne peuvent pas compromettre la crédibilité des élections. Ca lèse les candidats, mais il faut prendre les dispositions lorsque la Ceni appelle les candidats pour qu’ils viennent arranger leurs éléments. Il faut dire que ce n’est pas facile de gérer plus de 18.500 candidatures. Mais tout cela fait partie de nos records.