Appelant au respect du calendrier électoral, Martin Köbler a prévenu que la Communauté internationale qu’il coordonne en RDC va financer le processus jusqu’en 2016 et va contribuer s’il y a des décisions politiques. Quant à la Monusco, elle est toujours prête à offrir ses missions de bons offices, afin d’assister, et non d’interférer, dans le processus. « La Communauté internationale respecte la souveraineté du pays et sauvegarde les principes d’impartialité… »
Au sujet de la récente visite du Secrétaire d’Etat américain à Kinshasa, John Kerry, le numéro 1 de la Monusco a révélé ses sentiments d’extrême joie, car « il est important que le pays reçoive plus des visiteurs… ». « Je sens qu’on a beaucoup à faire ici. Le rapport Mo Ibrahim classe la RDC 51ème sur 52 pays d’Afrique, alors que le pays est extrêmement riche, mais avec des problèmes(…) J’encourage les autres ministres des Affaires étrangères et présidents de la République à visiter le pays car il est important de découvrir les potentialités de ce pays».
Il convient de noter que Martin Kobler a échangé mardi 13 mai avec les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) du processus électoral en cours. Il a fait noter hier qu’il avait réitéré le soutien de la Mission des Nations unies en RDC à cette organisation citoyenne. « Nous sommes ici pour vous soutenir, pour vous assister avec la communauté internationale », a affirmé Martin Köbler, tout en reconnaissant que « les élections, c’est quelque chose de souveraineté nationale ». « On respecte cela mais le soutien technique et logistique est très important. J’ai visité le bâtiment parce que nous avons un groupe d’agents de la Monusco qui travaillent ici pour l’assistance technique», a souligné Martin Köbler.
Par ailleurs, le chef de la Monusco a précisé que la Mission onusienne et toute la communauté internationale attendent l’issue de l’examen du projet de loi électorale au parlement. « On a un chronogramme des élections, on a la loi qui est maintenant au parlement, il faut une décision politique et nous de la communauté internationale, nous attendons ces décisions parce que nous ne pouvons pas discuter de notre assistance si on n’a pas les décisions politiques. Ces décisions politiques doivent être prises par le parlement, par les autorités congolaises », a conclu le patron de la Monusco.
Dans un autre registre, le porte-parole militaire de la Monsco, le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, a rapporté que le climat sécuritaire dans plusieurs régions situées au Nord de la province du Katanga demeure volatile et imprévisible, à cause de la présence et des activités sporadiques des groupes armés, comme les Mayi-Mayi Bakata-Katanga et les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).
Les conflits entre les pygmées et les bantous prennent également des dimensions inquiétantes dans la province, et affectent presque tout le district de Tanganyika. Quant à l’environnement sécuritaire au Centre et à l’Est du Katanga, il continue d’être incertain et volatile, surtout à cause des activités d’éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga, entre les territoires de Manono et de Pweto.