21 décembre 2007 - Le Conseil de sécurité a décidé aujourd’hui de proroger le déploiement de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) jusqu’au 31 décembre 2008.
Dans la résolution 1794 (2007), adoptée à l’unanimité, le Conseil demande à la MONUC d’attacher la plus haute priorité au règlement de la crise dans les Kivus, en particulier en appuyant la mise en œuvre du communiqué conjoint de Nairobi. En outre, il engage vivement le Gouvernement de la République démocratique du Congo à régler la crise dans les Kivus de façon globale, notamment en organisant rapidement la table ronde sur la paix, la sécurité et le développement dans ces provinces.
Par ailleurs, le Conseil exige que les milices et groupes armés qui sont encore présents dans l’est du pays, en particulier les FDLR, les ex-FAR/Interahamwe, la milice dissidente de Laurent Nkunda et la LRA, déposent leurs armes et procèdent volontairement, sans plus tarder et sans conditions préalables, à leur démobilisation, leur rapatriement, leur réinstallation et leur réinsertion, tout en soulignant qu’il faut faire en sorte que ces milices et groupes armés ne bénéficient d’aucun soutien.
Le Conseil encourage la MONUC à utiliser tous les moyens nécessaires «pour appuyer les brigades intégrées des FARDC en vue de désarmer les groupes armés étrangers et congolais récalcitrants». En outre, il prie le Secrétaire général de faire rapport, d’ici au 31 mars 2008, sur le soutien supplémentaire que la MONUC pourrait apporter aux FARDC ou d’autres mesures qu’elle pourrait prendre face à ces groupes armés.
Enfin, le Conseil de sécurité appelle les Gouvernements de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda à donner pleinement suite aux engagements qu’ils ont pris en vertu du communiqué conjoint de Nairobi et aux Gouvernements de la République démocratique du Congo et de la République de l’Ouganda à faire de même s’agissant de l’accord conclu à Ngurdoto.
La résolution contient également des dispositions relatives à la réforme de l’appareil de sécurité ainsi qu’au respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, en particulier en ce qui concerne les violences sexuelles.