« Vers 14 heures, un groupe d’intrus a voulu faire irruption dans l’enceinte du camp Tshatshi. Ils étaient en armes. Ils avaient des pistolets, ils avaient des machettes. Ils ont naturellement été stoppés parce que c’est un site stratégique, c’est le siège du ministère de la Défense. Ils ont résisté. Ils ont été neutralisés. Ça a pris assez peu de temps », a expliqué Lambert Mende.
Interrogé sur l’identité des assaillants, le porte-parole du gouvernement a affirmé attendre un rapport des services spécialisés.
« On est en train de les identifier. Ça prend du temps, ce sont des services spécialisés qui s’occupent de cela. Nous attendons un rapport d’un moment à l’autre ou d’un jour à l’autre », a fait savoir Lambert Mende.
Le porte-parole du gouvernement a appelé la population au calme :
« L’essentiel pour l’instant c’est qu’il faut que nos compatriotes cessent de paniquer. Ce n’est pas parce qu’il y a un coup de feu qu’il faut fuir, quitter là où on est pour aller ailleurs. Le calme est revenu. Les rapports seront faits par les services qui sont en train de boucler l’enquête que cet incident a déclenchée. Nous informerons le public des problèmes d’identification, de bilan, et tout le reste. »
« La ville est calme »
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, a aussi appelé au calme, expliquant que les forces de sécurité ont réussi à rétablir le calme. Il a évoqué une vingtaine d’assaillants maîtrisés par les forces de l’ordre.
« La population de Kinshasa comprend non seulement des citoyens qui respectent les lois de la République. Nous avons aussi ce que nous appelons généralement les hors-la-loi, donc des inciviques. Et ce groupe-là a tenté de troubler l’ordre public dans la ville. C’est ce qui a créé ce mouvement de panique. Et je tiens à informer la population que nos forces armées de la République, la police et les services de sécurité sont intervenus. Je confirme qu’ils ont neutralisé ces inciviques. A l’heure actuelle, le calme est revenu totalement dans la ville », a-t-il déclaré.
Vous pouvez écouter un extrait de la déclaration du gouverneur de la ville sur la télévision nationale.
Le 30 décembre dernier, le camp Tshatshi avait déjà fait l’objet d’une attaque. Ce jour-là, deux autres sites stratégiques de la ville de Kinshasa avaient aussi été attaqués : le siège de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) et l’aéroport de N’djili. Le bilan officiel avait fait état de 52 morts dans les rangs des assaillants et de trois membres des forces de sécurité tués.