KINSHASA, 3 janvier (Xinhua) -- Le commandant second de la 8ème région militaire des FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo), le colonel Delphin Kayimbi, a déclaré à la Radio Top Congo que le démantèlement du groupe armé étranger des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, rebelles rwandais) basé à l'Est de la RD Congo n'est possible qu'après le désarmement du général dissident Laurent Nkunda.
Le colonel Delphin Kayimbi qui réagissait à la campagne de désarmement des groupes armés lancé le 1er janvier par le ministre de la Défense et anciens combattants, Chikez Diemu, a fait savoir que Nkunda « doit disparaître » afin de permettre aux troupes loyalistes de se mouvoir dans les positions qu'il occupe ainsi que pour plus de facilité et pour plus des manoeuvres opérationnelles et logistiques.
Pour le commandant Kayimbi, la sensibilisation annoncée par le ministre Chikez Diemu ne doit pas se limiter seulement aux groupes armés, mais elle doit s'étendre aux autres groupes ethniques locaux et étrangers qui soutiennent et appuient les FDLR afin de les persuader de cesser leur soutien. « Les affrontements notamment autour de la localité de Kalengera confirment la participation de l'armée rwandaise aux côtés de Laurent Nkunda », a-t-il affirmé.
Cette campagne ne pourra pas réussir si Laurent Nkunda ne dépose pas les armes, a-t-il martelé, ajoutant que les FARDC sont toujours en alerte.
Le ministre de la Défense et anciens combattants, Chikez Diemu, avait lancé mardi dernier la campagne de sensibilisation des groupes armés locaux et étrangers pour qu'ils déposent les armes et qu'ils rejoignent respectivement le processus DDR ( Désarmement, démobilisation et réinsertion) ou la vie civile (pour les nationaux) et le processus DDRR (Désarmement, démobilisation, réinsertion et réintégration) pour regagner leurs pays.
Le général dissident Nkunda refusait de désarmer et soulignait qu'il protègait la communauté des Tutsi contre les FDLR, rebelles hutus rwandais qui se cachent dans l'est de la RDCongo, dont certains auraient participé au génocide rwandais de 1994.
Depuis le mois d'août, les combats ont éclaté entre les FARDC et les troupes de Laurent Nkunda au Nord-Kivu (est). Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), environ 170 000 habitants locaux ont dû fuir leurs foyers.