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Les restes de trois éléphants abattus mercredi dernier par les combattants hutus rwandais de FDLR ont été découverts jeudi par les gardes de parc de la station de la Rwindi de l'ICCN (Institut congolais de la conservation de la nature) entre Kibirizi et Rwindi, rapporte radiookapi.net
Pour les responsables de l'ICCN, ce chiffre porte à 16 le nombre des pachydermes tués dans trois secteurs du parc national des Virunga par différents groupes armés, notamment les FARDC, FDLRs et Maï Maï de Pareco depuis le 20 avril dernier.
Le directeur provincial de l'ICCN/Nord-Kivu déplore cette situation. Il affirme avoir initié une plainte qu'il a introduite ce vendredi auprès de l'auditorat militaire de garnison de Goma à l'encontre de tous les éléments nationaux impliqués dans ce braconnage à grande échelle.
Wathaut Alexandre se plaint : « Nous ne pouvons pas rester comme ça. Nous devons saisir la justice militaire parce que tous ceux qui tuent les animaux ce sont des hommes en uniforme. Suivant le rapport, on parle de Pareco, des FARDC de la 9e brigade et des FDLR un peu partout. C'est vraiment des conséquences néfastes. Ce parc est un site du patrimoine mondial en péril. Nous faisons tout pour essayer de reprendre la situation en mains, mais à cause de tout ce que nous avons à l'intérieur du parc, les forces négatives, plus armées, plus équipées que nous, nous avons devant nous un défi qu'il faut relever. Et comment ? Il faut demander au gouvernement de nous aider. Curieusement, devant nous, ceux-là qui doivent nous secourir sont aussi impliqués. Ce que nous regrettons amèrement »
Pour sa part, le commandant de la 8e région militaire condamne cette situation. Il souligne que les militaires impliqués n'ont pas le droit de présenter le motif de faim pour justifier ce braconnage. Il s'engage toute fois à s'impliquer personnellement pour identifier et punir les auteurs de ce braconnage.