KINSHASA, le 22 novembre (IRIN) - Le chef de la délégation d'observateurs, envoyée en mission exploratoire par l'Union européenne (UE) pour superviser le référendum constitutionnel prévu le 18 décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré lundi qu'il ferait une évaluation exhaustive et objective des préparations du scrutin.
« La mission identifiera les éventuelles améliorations à apporter et formulera des recommandations aux autorités congolaises et à la communauté internationale », a indiqué Philippe Morillon, le général français et chef de la délégation, lors d'une conférence de presse qui a eu lieu à Kinshasa, la capitale congolaise.
Le général Philippe Morillon est arrivé en RDC le 17 novembre dernier, accompagné d'observateurs européens venus de France, d'Italie, d'Irlande, de Pologne et d'Espagne.
Vingt-quatre autres observateurs des Etats membres de l'UE sont attendus vendredi prochain. « Ils seront déployés dans toutes les provinces du pays », a précisé le général Morillon.
Ils seront chargés de superviser la «logistique et les préparatifs administratifs, la campagne électorale, le déroulement du scrutin et la publication des résultats », a-t-il ajouté.
La présence des observateurs de l'UE en RDC vise à apaiser les tensions politiques. L'UE est l'un des principaux bailleurs de fonds pour l'organisation des élections.
Une délégation, constituée de parlementaires européens et de diplomates des Etats membres de l'UE, arrivera en RDC une semaine après la tenue du référendum.
Le général Morillon a indiqué que l'EU déploierait une mission d'observateurs plus importante lors des élections présidentielles et parlementaires de 2006.
Selon la Commission électorale indépendante, quelque 22 millions de Congolais sont déjà inscrits sur les listes électorales, alors que l'enregistrement des électeurs est toujours en cours dans deux provinces du pays.
Cependant, dimanche dernier, Etienne Tshisekedi le chef de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de l'opposition, a demandé à ses sympathisants de boycotter le référendum.