« Il est de bonne politique pour le respect du principe de la séparation des pouvoirs que lorsque la Cour suprême de justice est occupée à statuer sur le contentieux des élections législatives que les autres institutions et notamment le Président de la République gardent le silence. Il s’agit de ne pas donner l’impression d’interférer dans le processus », a indiqué le ministre, en réponse à une rumeur stigmatisant « le déficit de visibilité du Chef de l’Etat ».
Répondant aux voix qui, au sein de la classe politique, réclament des négociations comme solution aux irrégularités constatées lors du scrutin du 28 novembre 2011, Lambert Mende estime que ce genre de négociations ne devrait se tenir que pour « améliorer et perfectionner notre démocratie naissante ». Il a, dans le même contexte fustigé l’attitude des organisations non gouvernementales, de confessions religieuses et des institutions ou agences internationales qui se comportent comme si la RDC n’était pas dotée d’une Constitution, des lois et d’institutions opérationnelles.
Un membre du groupe de l’opposition qui s’était rendu dernièrement à Addis-Abeba en marge du dernier Sommet de l’Union Africaine (UA) avait prétendu que certains chefs d’Etats africains seraient favorables à une révision de l’arrêt de la Cour Suprême de Justice de la RDC proclamant Kabila définitivement. Le ministre Mende a réfuté cette information, mettant en avant la position de l’UA selon laquelle « au Congo-Kinshasa, c’est Kabila qui a gagné ».
Le porte-parole du gouvernement a, en outre, stigmatisé les appels du leader de l’UDPS à « des actes de perturbation de la vie sociale ». Recourant à l’histoire récente du pays, M. Mende a rappelé les effets néfastes des « journées ville mortes » sur l’économie, le climat des affaires et les activités sociales ainsi que la paupérisation du peuple. Lambert Mende a, par ailleurs, démenti les rumeurs de mise en résidence surveillée et de déportation vers l’intérieur du pays du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi. Ces informations, a-t-il déclaré, procèdent de la stratégie de la tension de mise en œuvre depuis la période pré-électorale par le parti de M. Tshisekedi.
Le ministre s'est en outre exprimé sur l’interpellation de M. Chalupa, un sujet grec, pour faux et usage de faux dans une affaire commerciale. La Parquet général de la République reproche également qu’il s’est présenté pour tenter de détenir la nationalité congolaise à la CEI d’abord en 2006 et ensuite en 2011 à la CENI.