« Considérant la gravité de la situation socio-politique de l’heure caractérisée par le risque de rupture du contrat républicain, dénonçons l’actuelle démarche cavalière symbolisée par l’ordonnance du 26 juin 2013 tendant à imposer un compromis à la classe politique dans un climat qui ne garantit ni la confiance moins encore l’intérêt de notre peuple », ont-ils déclaré dans leur « prise de position » lue devant le Palais du peuple.
Aussi, exigent-ils « la modification de l’ordonnance précitée en tenant compte des revendications de l’opposition politique sans lesquelles un dialogue sincère n’est possible ».
Ils considèrent, par ailleurs, que « le partage de pouvoir n’est nullement l’objectif du Dialogue attendu grâce à une majorité parlementaire à reconfigurer pour laisser libre cours aux débauchages sans mettre en évidence les seuls intérêts vitaux de notre peuple ».
Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, ils ont rappelé que « le Dialogue exigé tant à la veille des élections de novembre 2011 qu’après, tel que partagé à ce jour par la communauté internationale à travers l’Onu ainsi que l’ensemble de la classe politique congolaise ».
Rencontre Sassou-Tshisekedi pour « amorcer le Dialogue »
Les députés signataires de la « prise de position » ont salué « le plébiscite du président Denis Sassou Nguesso (du Congo-Brazzaville) comme facilitateur attendu entre Congolais » et l’ont félicité « pour son intérêt à rencontrer le président Etienne Tshisekedi en vue d’amorcer sans doute le susdit Dialogue ».
Président de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), Etienne Tshisekedi a été invité à se rendre samedi 17 août 2013 Brazzaville par le chef de l’Etat de la République du Congo, Denis sassou Nguesso.
« Notre leader se rendra bien à Brazzaville pour rencontrer Denis Sassou Nguesso. Il est difficile d'anticiper sur l'issue de cette rencontre, mais Etienne Tshisekedi reste ouvert », a confirmé l’entourage de Tshisekedi.
« Plusieurs scenarios sont sur la table, notamment celui d'une participation du leader de l'UDPS aux assises nationales ou, plus sûrement, celle de sa formation politique. Ce qui sera déjà un bon résultat pour le médiateur. Sassou Nguesso, qui est également médiateur dans la crise centrafricaine, pourra alors se rendre tranquillement, le 18 août, à Bangui pour prendre part à la prestation de serment du président autoproclamé Michel Djotodia, satisfait d'avoir remis les +concertations nationales+ en RDC sur la bonne voie », commente Jeune Afrique.
Parmi les 14 députés nationaux de l’opposition parlementaire signataires de la « prise de position », figurent Jean-Claude Vuemba, Samy Badibanga, Franck Diongo, Rémy Masamba, Gisèle Ngoya-Kanda, Martin Kabuya, Adrien Mbambi Phoba et Jean-Lucien Bussa.