Réagissant mercredi soir à Goma aux allégations du président rwandais Paul Kagame, concernant le comportement des FARDC sur le terrain face aux troupes de Laurent Nkunda, allégations parues dans le quotidien belge "Le Soir", le ministre de la défense et anciens combattants, Chikez Diemu, relativise. Privilégier la résolution de la crise actuelle à travers le programme Amani, au lieu des affrontements, n’est pas une faiblesse pour le gouvernement congolais; c’est même un avantage pour l’ensemble de la sous-région, a-t-il expliqué à radiookapi.net
« Ils peuvent dire : contre 3 000 personnes vous alignez 20 000, les armes, on vous les reprend. Ils peuvent en reprendre comme ils veulent. Mais contre la volonté populaire, ils sont allés à Kitona, ils sont allés jusqu’au Katanga, à Kisangani. Contre la volonté populaire nous avons trouvé le dialogue, nous pensons que ce n’est pas une faiblesse. Nous sommes un pays béni, nous voulons le développer pour le bien de la sous-région, nous n’envierons quand même pas des vaches, des bananes et des montagnes. Donc, nous avons tout intérêt que le processus Amani aboutisse. C’est pourquoi nous nous investissons pour que les frères qui n’ont rien à se reprocher rentrent là-bas.Ceux-là qui sont sous le mandat[mandat d'arrêt, Ndlr], la loi s’occupera d’eux… », a déclaré le ministre de la Défense.
Pour rappel, dans une interview datée du 6 septembre dernier, le président rwandais avait estimé que les armes utilisées actuellemnt par Laurent Nkunda contre les FARDC ont été prises par ce dernier sur les FARDC elles-mêmes, qui fuient devant les troupes de Nkunda. Elles ne lui sont donc pas fournies par le Rwanda.