Outre le soutien diplomatique et humanitaire, la Communauté pour le
développement des Etats de l’Afrique australe opte pour le renforcement
des capacités de défense de la RDC
Une
fois de plus, face au silence jugé complice et même coupable de la
Communauté internationale, c’est la Communauté de développement des
Etats de l’Afrique australe (SADC) qui vient à la rescousse de la RDC
en proie à une agression portant la signature du Rwanda.L’organisation
sous-régionale précitée entend mettre les bouchées doubles pour éviter
que l’agression à laquelle fait face la RDC ne contribue à
destabiliser toute la région. Pendant ce temps, révélation pour
révélation, le plan de dépeuplement des populations de l’Est, à
l’instar des Palestiniens face aux Israéliens en 1948, a été mis à nu.
On
en sait un peu plus sur la fameuse guerre dite de Nkunda à l’Est de la
RDC. Au cours du sommet de la Troïka de l’organe politique, défense et
sécurité de la SADC, lundi dernier au Swaziland, la Communauté de
développement des Etats de l’Afrique australe a clairement affiché sa
solidarité et son appui face à l’agression dont est victime le
Congo-Kinshasa. Car, au delà de l’insurrection de Nkunda et consorts,
la vérité a éclaté au grand jour: c’est bel et bien le Rwanda qui
agresse la RDC. La voix de la RDC a donc été entendue, Joseph Kabila
ayant convaincu ses pairs de la SADC en leur expliquant, carte sur
table, que ce qui arrive à la RDC est comparable à un cancer qui peut
se propager dans la région. Eu égard à sa position géostratégique au
coeur du continent, les effets en RDC peuvent se ressentir dans la
région. Autrement dit, si la RDC entre dans un cycle de
déstabilisation, cela aura des effets multiplicateurs dans la région
alors que les pays africains n’ont qu’un seul ennemi, à savoir la faim,
la pauvreté.
UN PLAN DE DEPEUPLEMENT DES POPULATIONS DE L’EST DE LA RDC MIS A NU
La catastrophe humanitaire en RDC frise un génocide qui ne dit pas son
nom depuis le déclenchement des hostilités par Laurent Nkunda et son
sponsor, c’est-à-dire le régime rwandais.. Voilà qui a indigné la SADC.
Mais, au delà d’une simple agression, il existerait tout un plan de
déstabilisation des populations de l’Est de la RDC. Selon notre
consoeur Colette Braeckman du journal belge «Le Soir», on assisterait à
une stratégie empruntée à l’implantation forcée de l’Israël en
territoire palestinien en 1948. Les Congolais sont forcés à quitter
leur milieu de vie, leurs champs pour être amenés ailleurs sans champ
ni assistance et donc condamnés à une mort certaine, explique la
journaliste belge. Mais, malheureusement, révèle-t-il, cette stratégie
d’extermination se fait à huis clos, la Communauté internationale
tardant toujours à réagir. La consoeur belge, dont on ne peut
soupçonner d’être sentimentalement impliquée dans la crise de l‘Est, a
tiré la sonnette d’alarme dans sa livraison du 15 octobre dernier.
Allant même plus loin, Colette Braeckman a comparé le peuple du Kivu
chassé de ses terres aux Palestiniens et a déploré le silence complice
de la Communauté internationale qui ne reconnaît pas encore l’agression
du Rwanda, exactement comme lors de la guerre de 1998 où la main du
Rwanda était pourtant visible à travers la guerre dite de libération.
Bien entendu, cette ignorance voulue vise à ne pas permettre à la RDC
de se défendre face à l’agression et à ne pas bénéficier du soutien des
alliés. Au finish, le plan en question viserait à revoir les frontières
congolaises à l’Est comme ce fut le cas pour Israël en Palestine.
Pourtant, déplore-t-on, les faits seraient bel et bien connus de tous,
y compris de la Communauté internationale qui feindrait de tout ignorer.
LE SOUTIEN DIPLOMATIQUE, MILITAIRE ET HUMANITAIRE DE LA SADC A LA RDC
Révoltée par une énième agression du Rwanda face à la RDC, le sommet de
Mbabane n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Au plan
diplomatique, tous les pays de la SADC apportent leur soutien à la RDC
et cette organisation sous-régionale se dit disposée à appuyer le
Congo-Kinshasa pour sa stabilité et donc contre toute forme de
déstabilisation. C’est pourquoi, le président de l’organe politique,
défense et sécurité a été chargé de prendre toutes sortes de contact
pour le retour de la paix en RDC. Au plan militaire, la SADC s’est
prononcée pour le renforcement des capacités de défense de la RDC en
renforçant, notamment, la capacité des Fardc qui sont confrontées à une
guerre injuste. Au plan humanitaire, avec environ un million cinq cents
mille déplacés internes, le drame à l’Est de la RDC a atteint le niveau
de catastrophe humanitaire. Voilà qui a poussé la SADC à s’engager à
impliquer les différentes structures pour mettre fin à cette
catastrophe. Comme on le voit, la SADC a pris conscience du danger qui
guette la RDC et l’ensemble de la sous-région. FDA