Le Président Joseph Kabila a présidé, hier au Palais de la Nation, une réunion inter-institutionnelle de crise sur la situation dramatique qui prévaut à l’Est de la RDC. Pour la circonstance, le secrétaire général adjoint de l’Onu en charge des questions humanitaires, le représentant spécial du SG de l’Onu chargé de la Monuc, les ambassadeurs des pays membres permanents du Conseil de sécurité des nations unies (France, Chine, USA, Grande Bretagne et Russie), ainsi que les représentants de l’Union africaine, de l’Union européenne et les ambassadeurs de l’Afrique du Sud, de la Belgique, de l’Italie et de la Tanzanie ont été associes à la rencontre. L’occasion était toute donnée à Joseph Kabila d’interpeller la Communauté internationale.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange, a convoqué une réunion interinstitutionnelle de crise, ce mardi 28 octobre 2008, au Palais de la Nation, sur la situation dramatique qui prévaut dans le Nord Kivu.
Ont également été associés à cette réunion, le Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies en charge des questions humanitaires, le Représentant Spécial du
Secrétaire Général des Nations Unies chargé de la MONUC, les ambassadeurs
des pays membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies à savoir la France, la Chine, les Etats Unis d’Amérique, la Grande Bretagne et la Russie, les Représentants de l’Union Africaine et de l’Union Européenne, les ambassadeurs d’Afrique du Sud, Belgique, Italie et Tanzanie.
Ouvrant la réunion, le Président de la République a informé l’assistance que la rencontre avait été convoquée suite à une crise majeure qui frappe notre pays.
Il a rappelé les efforts fournis par le Gouvernement de la République en vue de la pacification de l’Est, du Communiqué de Nairobi du 9 novembre 2007 aux Actes d’engagement de Goma, signé en date du 23 janvier 2008. Ces actes, qui avaient suscité tant d’espoir pour la population, n’ont pas empêché la mort et la désolation à la base, aujourd’hui d’une véritable
catastrophe humanitaire.
Face à cette grave crise qui menace non seulement la stabilité des institutions démocratiquement élues, mais également la paix dans la sous-région, la réunion s’est attelée à identifier les pistes de solutions immédiates au niveau du Gouvernement et de la Communauté internationale en vue de juguler cette crise aux conséquences incalculables.
Les questions suivantes ont été notamment évoquées :
. la capacité de la - MONUC à protéger les populations civiles conformément à son mandat ;
. la responsabilité de la communauté internationale à juguler rapidement la
crise humanitaire ;
. la possibilité de faire intervenir une force robuste en appui aux efforts de la MONUC sur le modèle de la « Force Artemisse » ;
. l’urgence de recherche de solutions pour la stabilisation de la situation
sécuritaire dans la sous-région.
Après échange de vues, toutes les parties ont réaffirmé leur appui au Programme Amani comme le seul cadre approprié pour adresser les préoccupations de tous les groupes armés signataires des actes d’engagement de Goma, y compris le CNDP.
S’agissant de l’amplification des hostilités sur le terrain, les parties se sont ralliées à la position du Conseil de Sécurité exprimée dans la dernière déclaration de son Président et qui condamne sans équivoque la reprise de la guerre par le CNDP depuis le 28 août 2008. Elles ont, en outre, encouragé le maintien des efforts visant la mise en œuvre des engagements de Nairobi signés entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
De manière concertée, toutes les initiatives politiques, diplomatiques et militaires ont été minutieusement explorées et elles bénéficieront du soutien des Nations Unies, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et des Etats-Unis d’Amérique.
Le Gouvernement de la République compatit avec les populations meurtries de l’Est de notre pays et les rassure des efforts sans relâche qu’il déploie pour le rétablissement rapide de la paix et de la sécurité dans la région. En outre, il prend des dispositions urgentes et utiles en vue d’assurer une prise en charge humanitaire aux victimes de cette énième agression.
Enfin, le Gouvernement appelle notre population à ne pas céder à la panique, à s’abstenir de tout acte de nature à démobiliser les FARDC et la MONUC, ainsi qu’à se garder de tomber dans le piège de la stigmatisation ethnique.
Fait à Kinshasa,
le 28 octobre 2008