Le ministre congolais des Affaires étrangères n'exclut pas un déploiement des troupes angolaises en RDC dans l'avenir. Alexis Thambwe Mwamba affirme en même temps qu'il n'y en a pas à l'heure actuelle. Il l'a signifié dimanche à Johannesbourg à l'issue du sommet de la SADEC consacré entr'autre à la crise au Congo. Pour sa part , le président sud-africain Kgalema Motlanthe a appelé les belligérants en RDCongo à observer un cessez-le -feu.
Kgalema Motlanthe
Dès l’ouverture de ce sommet d’un jour, la Sadec a appelé à un ce cessez-le-feu immédiat afin de permettre à l'aide humanitaire d'atteindre les personnes déplacées par les affrontements entre les FARDC et le CNDP de Laurent Nkunda dans la province du Nord-Kivu.
Le président Sud-Africain, Kgalema Motlanthe a déclaré que pour la Sadec, il n'y a pas de solution militaire" en RD Congo. Il a mis en garde contre tout retour au conflit et à la guerre qui menacerait les acquis si difficilement obtenus par le peuple de la SADEC.
Kgalema Motlanthe a également dénoncé les limites de la Monuc, la Mission des Nations-Unies en RDC. "Son mandat actuel limite sa capacité à agir en tant que réelle force de maintien de la paix et à contribuer à une solution durable", a dit le président sud-africain.
Par ailleurs, la Sadec va envoyer une équipe d'observateurs dans l'est de la République démocratique du Congo pour évaluer la situation militaire et humanitaire.
Enfin, s’adressant à la presse, à l’issue de ce sommet, le ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, a évoqué un possible futur déploiement des troupes angolaises en RDC, tout en affirmant qu'il n'y en avait pas actuellement. Aussi, selon l’AFP, un haut responsable angolais présent au sommet a démenti que des troupes angolaises soient engagées en RDCongo.
Les chefs d'Etat d'Afrique australe, membres de la SADC, se sont réunis le dimanche 9 novembre à Johannesbourg, en Afrique du Sud. Au menu : la situation de guerre à l'Est du Congo ainsi que le blocus au Zimbabwe. Justement, le chef de l’Etat congolais, a quitté Kinshasa samedi pour l’Afrique du Sud. Les leaders de l’opposition zimbabwéenne y seront aussi. Juste avant de s’envoler, Joseph Kabila a eu un bref entretien avec le ministre belge de la Coopération Charles Michel arrivé samedi après-midi à Kinshasa. Le contenu de l'entretien n'a pas été divulgué. Mais, des sources diplomatiques rapportent que l’entretien a, entre autres, tourné autour de la situation au Nord-Kivu et le réchauffement des relations entre les deux pays.