Face à la catastrophe humanitaire décriée à l’Est de la RDC, consécutive à la guerre injustement imposée; le secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab, soutient le Programme Amani comme seul cadre des discussions et prend soin de dévoiler, à la face du monde, la véritable identité de Laurent Nkunda. Découvrez l’exposé de la cheville ouvrière du principal parti présidentiel.
2. Les prétextes avances pour justifier la guerre;
A. Protéger les Tutsis congolais menacés de génocide.
Tel était le prétexte facile pour justifier la guerre de Bukavu. On se rendra bien compte que nombre de Tutsis congolais étaient fort bien représentes dans les institutions de la transition, comme c’est d’ailleurs actuellement. Par ailleurs, il doit être relever qu’il n’y a jamais un, quelconque Congres du peuple Tutsi au cours duquel mandat aurait été donne a Nkunda lui confiant le rôle de justicier.
Ceci pour simplement dire qu’il s’agit d’une fausse allégation qui n’engage nullement les Tutsis en ce qu’ils n’ont jamais mandate Nkunda pour parler en leur nom. Ceux-ci se retrouvent: dans les différentes institutions issues des élections démocratiques et utilisent tous les canaux institutionnels, comme tous les autres, pour exprimer leurs desiderata. Démonstration est suffisamment faite qu’utiliser le prétexte Tutsi dans une aventure sinistre est un simple amalgame tendant à la fois a brouiller les pistes et a s’attirer la sympathie de la communauté internationale en vue de protéger un peuple menacé d’extermination. Heureusement que la vérité est connue et que ce faux-fuyant ne suffit plus aujourd’hui àcouvrir tous les crimes qui révoltent la conscience humaine et dont Nkunda s’est rendu coupable.
B. Faire tomber un gouvernement corrompu
La vérité est ailleurs. Ce prétexte a été utilise en 2005 pour refuser le brassage des militaires sous ses ordres en ce qu’ainsi dégarni, il deviendrait vulnérable puisqu’un mandat d’arrêt international venait d’être lancé contre lui. Le gouvernement de transition qu’il accuse d’être corrompu est compose de toutes les composantes et entités dont le RCD.
En réalité, il reproche à son mouvement politico-militaire devenu parti politique de ne s’être .pas transforme en cheval de Troie à Kinshasa. Il ne pardonne pas au RCD de s’être accommode de l’accord gouvernemental, et pour le punir, il va entretenir l’insécurité afin que les rapports entre sa composante et le reste du gouvernement tournent au vinaigre, de la sorte, il aura gagné parce que les membres du RCD seront dans l’obligation de le rejoindre pour continuer la rébellion, malheureusement, c’était sans compter sur la détermination de tous les Congolais de rétablir véritablement la paix pour un nouveau départ. N’ayant pas réussi à faire adhérer le RCD dans son aventure macabre, il trouvera un autre prétexte pour continuer sa guerre.
C. Poursuivre et déloger les FDLR
La aussi, c’est une allégation sans fondement tendant simplement à justicier le soutien que le Rwanda accorde a son mouvement. D’abord, il est clairement établi que les FDLR sont des maquisards qui vivent 4 dans des endroits quasi inaccessibles pour échapper a la traque des FARDC qui, en application des dispositions pertinentes du Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs, ont la charge de rapatrier au Rwanda. Et donc, en prenant des villes et localités ou l’on ne peut trouver les FDLR, Nkunda ne peut tromper la vigilance de personne, il perpétue simplement le massacre des populations, l’une des caractéristiques majeures de sa carrière militaire.
D’autre part, s’agissant du rapatriement des FDLR, prétexte facile pour justifier la guerre aujourd’hui, il convient de souligner que de 1998 a 2003, le Rwanda avait militairement occupé cette partie du territoire national, sans pour autant parvenir à les capturer tous afin de les ramener chez eux. C’est donc là un travail ardu qui, conformément au Pacte précité, nécessite la coopération et la collaboration des Etats concernés.
Il importe toutefois de souligner que les FARDC en collaboration avec la section DDRRR de la MONUC n’ont jamais cessé de rapatrier, tant que faire se peut, les FDLR. A titre purement exemplatit, au cours du mois d’octobre dernier 63 personnes ont été rapatriées au Rwanda. Et plus récemment encore, le 10 novembre, pendant que Nkunda tuait au nom d’une idéologie nébuleuse, la section DDRRR de la MONUC avec le concours des FARDC a procédé au rapatriement de 16 personnes au Rwanda. On ne peut donc pas prétendre que la RDC qui n’a aucun intérêt à garder sur son territoire les éléments qui insécurisent la, population, n’exécute pas ses 4 engagements internationaux. Tous ces rapatriements constituent des preuves suffragantes de la détermination de la RDC d’éliminer tous les prétextes de la guerre.
D. Renverser par les armes les institutions issues des élections démocratiques.
Nkunda a lance un appel à tous les Congolais afin qu’ils puissent le rejoindre pour changer de régime. Se trompant d’époque en croyant refaire l’exploit de l’AFDL, il se croit investi d’une mission de sauver le peuple congolais par le massacre. Quelle contradiction, le messie viole, tue et pille tout en prétendant être porteur d’un grand destin pour sauver le peuple congolais! Heureusement que personne n’est dupe aujourd’hui.
On doit constater que toutes les attaques de Nkunda ne se font nullement de manière pacifique. Outre les mois innombrables, des milliers des déplaces sont ballottes au gré de ses humeurs, lorsqu’ils ont une petite chance d’échapper au massacre. On doit également souligner que les attaques de Nkunda s’intensifient dans les zones minières. Il ne s’agit pas la d’un hasard, mais plutôt de l’exécution minutieuse d’un plan de pillage de richesses avec la complicité des commanditaires de cette rébellion.
Il est question de bloquer le décollage économique et social de la RDC par l’entremise des pantins interposés. Il n’est un doute pour personne que les potentialités naturelles de la RDC suscitent jalousie et convoitise. L’unique moyen de désorbiter ce pays de son destin, c’est d’entretenir des rebellions des fumiers dont ‘1’inconstance des, revendications démontre qu’ils obéissent aux ordres reçus sans discernement aucun.
De la protection d’un peuple prétendument menace d’extermination au renversement des institutions démocratiques, on l’aura constate, les motivations de la guerre de Nkunda varient suivant les opportunités qu’il peut trouver sur le plan international pour vendre du vent. De tout ce qui précède, rien alors rien ne justifie la guerre si ce n’est la félonie d’un homme tiraille par ses alliances contradictoires. Il doit également être souligne qu’au moment ou Nkunda déclenche les hostilités en août dernier, la commission technique mixte paix et sécurité, dans le cadre du programme Amani, programme national de sécurisation, pacification, stabilisation et reconstruction des provinces du Nord-Kivu et du Sud—Kivu, venait d’intégrer les revendications de Nkunda et qu’en conséquence, il n’y avait plus aucune raison de faire la guerre, si ce n’est d’obéir aux ordres reçus des commanditaires.
3. De la Communauté internationale
Il est important de souligner d’emblée que la présence des PDLR sur le territoire de la RDC qui est devenue un prétexte facile pour justifier toutes les agressions n’est pas le fait du Congo. En effet, la RDC n’a jamais invité ceux que l’on appelle les FDLR aujourd’hui. En 1994, remplissant ses engagements internationaux d’accueillir les populations en danger de mort, la RDC a accueilli malgré elle, des personnes qui fuyaient les atrocités dont elles-mêmes étaient soit victimes, soit auteurs.
Et donc, ce n’est pas du fait de la RDC que ces personnes se trouvent sur son territoire. C’est ainsi que la Communauté internationale qui avait oblige la RDC a les accueillir, doit également demeurer conséquente, en aidant la RDC à se débarrasser de cette épine du pied.
En même temps qu’il faut louer les efforts entrepris dans le cadre de la MONUC pour le retour de la paix, on ne peut s’empêcher de déplorer certaines carences sinon une forme de passivité qui frise la complicité.
- la résolution 1565 du Conseil de Sécurité du 21 octobre 2004 demande aux soldats des Nations Unies, en coopération avec les autorités congolaise, d’appréhender les individus responsables de violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire international afin qu’ils soient traduits en justice. La même résolution a été reprise et renforcée le 21 décembre 2005 par le Conseil de Sécurité sous le numéro 1649. Qu’est—ce que l’on constate? Au lieu d’être arrêter en raison du mandat international lance contre lui, Nkunda est protégé par les Casques Blues qui pactisent avec lui allant jusqu’a lui décerner des médailles d’honneur. Evidemment, la MONUC s’est désolidarise de l’officier onusien indélicat au motif qu’il avait adopté une conduite contraire au mandat de l‘ONU. la question est de savoir, si dans une force sous commandement, un officier peut, dans l’exercice de ses fonctions, adopter un comportement qui n’engagerait pas la responsabilité du corps qui l’utilise ? .
- Certes, il n’appartient pas a la MONUC de se battre pour sauvegarder la souveraineté de la RDC, mais lorsque les conditions d’engagement du Chapitre 7 sont réunies, il n’y a point d’état d’âme, ‘il faut que le droit s’applique g surtout que les malheurs actuels du Congo lui proviennent de l’exécution de ses engagements internationaux.
- l’ambiguïté du langage. Nkunda est un général déchu en raison de la mutinerie qu’il avait organisée au sein de l’armée. Pour entretenir la confusion, on le qualifie de dissident. Dans quelle armée au monde trouve-t-on une dissidence? L’armée est un corps hiérarchisé qui applique de manière stricte ses règles, on ne peut en aucun cas parler de dissidence. Mais ceci est fait a dessein pour insinuer qu’il s’agit d’un problème politique incitant aux attitudes équivoques pour soutenir, de manière implicite, le mal.
- Nkunda est présente comme une victime de l’intolérance politique. Où est le sérieux? Apres l’organisation des élections démocratiques qu’il a tente de désorganiser par les attaques pour décourager les électeurs, il s’est volontairement mis en dehors des institutions. Comment peut-on prétendre, sans rire qu’il est victime?
4. Que faut-il faire pour qu’il y ait rétablissement rapide de la paix ?
Face au génocide, à large échelle, qui se commet actuellement a l’Est de notre pays, il y a un autre prétexte qu’avance‘ Nkunda, celui de négocier directement avec le Gouvernement de la République. Etant donne naturellement l’inconstance dans ses revendications, il est utile de préciser que la prétendue négociation a déjà eu lieu dans le cadre des mécanismes nationaux de coordination et de coopération du Pacte sur la sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs , c’est le programme AMANI qui a recueilli la participation et le soutien de toutes les institutions de la République.
C’est dans ce cadre que les discussions doivent se poursuivre. Pour l’instant, la Commission technique mixte paix et sécurité est à pied d’oeuvre pour appliquer les résolutions dont seule l’inconstance de Nkunda justifie le retard.
D’autre part, les initiatives diplomatiques actuelles, étant donne les implications internationales de la question, ne se situent·pas en dehors du Pacte, puisqu’il s’agit de l’application de l’article 5 dudit Pacte.
Tout en privilégiant le dialogue, on ne peut cependant négliger l’aspect justice, car si justice n’est pas rendue, il n’y aura pas de paix.
Raison pour laquelle les enquêtes internationales indépendantes doivent être diligentées au niveau de l’Union Africaine, des Nations Unies et des organisations non gouvernementales des droits de l’homme en vue d’honorer la mémoire des victimes.
C’est pourquoi, le PPRD demande au gouvernement de prendre toutes les mesures de sa compétence pour que l’élan de solidarité qui se manifeste déjà sur le plan national soit encourage et amplifié par des mesures administratives mettant l’ensemble des citoyens au même diapason. Ainsi, nos compatriotes du Nord, Sud Kivu et la Province Orientale ne se sentiront pas seuls dans cette dure épreuve.
Le Congo restera un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible.