Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a accusé dimanche le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP, rebelle) de chercher à torpiller à l'avance les négociations qui devraient reprendre mercredi prochain à Nairobi, au Kenya.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais et le ministre de la Communication et Medias, Lambert Mende, qui s'exprimait à la presse à Kinshasa, le chef du CNDP Laurent Nkunda et ses hommes n'ont pas la volonté de faire la paix, car ils ne disposent d'aucun agenda.
Il a également appelé la communauté internationale à aider le gouvernement congolais à "stopper Laurent Nkunda dans sa politique de déstabilisation de l'est de la RDCongo".
Un responsable du gouverenement congolais qui participe aux négocitaions entre le gouvernement et le CNDP a affirmé que le CNDP menace de boycotter les négociations de Nairobi prévues le 7 janvier prochain.
Selon lui, Laurent Nkunda conditionne sa participation au retrait de l'armée gouvernementale de l'axe Goma-Kibati, à 12 km au nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu..
Pour le CNDP, l'armée gouvernementale occupe les zones considérées comme tampon.
De son côté, la Mission des Nations Unies (MONUC) a déclaré n'avoir pas observé le mouvement des FARDC que rapporte le CNDP.
Le CNDP, qui avait déjà formulé ces allégations lors des pourparlers de décembre dernier à Nairobi, a demandé, cette fois, aux médiateurs de descendre sur le terrain pour vérifier ses allégations.
Dans son communiqué, le CNDP affirme que l'armée gouvernementale avait occupé les zones dont les éléments de Nkunda s'étaient retirés fin octobre, lors des affrontements qui avaient menacé Goma.
Bertrand Bisimwa, porte-parole du CNDP, a déclaré que Kinshasa avait renforcé ses troupes à Kibati, au point que le CNDP craint une attaque imminente.
Depuis fin août 2008, des combats ont opposé l'armée gouvernementale congolaise au éléments du CNDP au Nord-Kivu, provoquant une crise humanitaire.