L’ex chef du CNDP sera extradé vers Kinshasa où il pourra répondre de ses actes, mais il reste à réunir les conditions de sa sécurité pour cette extradition. C’est ainsi qu’ont convenu les délégations rwandaise et congolaise réunies jeudi et vendredi au niveau ministériel à Gisenyi. Le communiqué conjoint de la réunion dite « bilatérale 4+4 » a été rendue publique vendredi, tard dans la soirée. Il indique également la satisfaction de deux délégations, 15 jours après le début des opérations conjointes FARDC-Armée rwandaise dans les deux Kivu, rapporte radiookapi.net
Une commission technique mixte RDC-Rwanda qui va étudier les conditions de sécurité pour l’extradition de Nkunda le moment venu. Alexis Tambwe Mwamba, ministre congolais des Affaires étrangères donne des explications à ce sujet : « Nous ne voulons pas que M.Nkunda arrive à Kinshasa ou qu’il arrive à Goma et qu’il soit lynché. Et que lorsqu’il sera interrogé qu’il le soit dans des conditions de sécurité absolues. Nous ne comptons pas l’envoyer dans une prison où d’autres prisonniers pourraient s’en prendre à lui »
Pour le reste, le communiqué conjoint qui a sanctionné la réunion bilatérale Rwanda-RDC, indique la satisfaction des deux délégations quant aux résultats à mi-parcours des opérations militaires conjointes FARDC-Armée rwandaise dans le Nord Kivu.
Plusieurs combattants rwandais FDLR se rendent, d’autres cherchent à trouver refuge à l’intérieur. « Mais leur relocalisation ne sera à la faveur ni du Rwanda ni de la RDC », a déclaré pour sa part Mme Rose Marie Museminali, ministre rwandaise des Affaires étrangères.
La Monuc, représentée au plus haut niveau de sa hiérarchie militaire et civil à la clôture des travaux de Gisenyi, a été invitée par les deux parties à apporter son soutien humanitaire aux populations civiles et son appui logistique aux FARDC. Ces dernières vont continuer la traque contre les résidus des FDLR après le retrait des troupes rwandaises. Un retrait confirmé par les deux parties pour fin février courant au plus tard.