L’opération Kimya II consacrée à la traque des FDLR débute dans une dizaine de jours au Sud Kivu. Le ministre de la défense nationale l’a annoncé à la presse ce mardi à Kinshasa, en présence de tout le staff de l’Etat major général des FARDC. Charles Mwando Nsimba a indiqué que cette opération appuyée par la Monuc durera trois mois, et sera placée sous un commandement unique au Nord et Sud Kivu, indique radiookapi.net
Le Ministre Mwando rassure que des dispositions sont prises pour que l’ennemi ne prenne pas la population comme bouclier humain : « La difficulté de l’ennemi, c’est le fait qu’il est éclaté en petits groupes et que sa réorganisation est difficile. Pour prendre la population en bouclier humain, il faut être plus ou moins une troupe, parce qu’un bouclier humain, ce n’est pas une personne. Aujourd’hui, c’est l’avantage, le bénéfice qu’on pourrait avoir au Sud Kivu. Il se fait que le Sud Kivu est assez allergique quand même à ce genre de présence, ces gens qui viennent empiéter sur ses plates bandes. Moi, je crois que ce sera intéressant pour nous. Je connais peut-être bien le milieu et il y a plus de chance que la population dise « effectivement, foutez les dehors ». Et c’est ce que j’attends du Sud Kivu »
La Monuc pose une condition, les FARDC doivent démobiliser tous les mineurs
Les brigades des FARDC qui détiennent encore des mineurs dans leurs rangs doivent les libérer avant le début des opérations de traque des FDLR dans le Sud-Kivu. Cette recommandation émane de la brigade de la Monuc/Sud-Kivu. Faute de quoi, la mission de l’ONU menace de ne plus soutenir les FARDC dans les opérations de traque des FDLR.
La société civile provinciale soutient fermement la décision de la brigade du Sud-Kivu et demande que la réinsertion communautaire de ces enfants soit effective.