L’ombre des rebelles de la LRA et des FDLR continue à planer sur la partie orientale de la RDC. La présence de ces forces négatives constitue un danger permanent pour les populations civiles.
La situation sécuritaire demeure encore préoccupante dans l’Est de la République démocratique du Congo. En dépit des efforts fournis par le gouvernement central pour traquer les forces négatives, les civils continuent à payer le lourd tribut dans certaines localités du pays. L’illustration éloquente de ce drame sévit dans les districts du Bas-Uélé et du Haut-Uéle (Province Orientale), où les populations vivent encore dans l’insécurité. Une situation qui, à en croire les députés provinciaux de cette partie de la RDC est l’œuvre des rebelles ougandais de la LRA.
Que faire pour rétablir l’autorité de l’Etat dans ces deux districts? Voilà une question qui mérite d’être posée, au regard de l’ampleur de la situation sur le terrain.
Pas plus tard qu’il y a deux jours, une délégation de députés provinciaux de la Province Orientale a été reçue par le Premier ministre, Adolphe Muzito. Dans leur déclaration, ces élus du peuple ont émis le vœu de voir le gouvernement central s’impliquer davantage dans la recherche d’une paix durable dans leur province. Pour eux, la présence des rebelles de la LRA dans les districts précités constitue un danger permanent pour les populations. Car ces hors-la-loi continuent à piller, tuer et enlever les paisibles citoyens. Cela, sans compter la destruction méchante des biens appartenant aux autochtones. Conséquence : les villageois ont peur de se rendre aux champs, par crainte de tomber dans les embuscades tendues par de rebelles.
Effort à fournir
Et pourtant, d’aucuns pensaient qu’après la traque conjointe des rebelles de la LRA et des FDLR par les FARDC et l’armée ougandais d’une part, et les FARDC et l’armée rwandaise d’autre part, la paix et la sécurité s’installeraient dans l’Est du pays. On s’aperçoit malheureusement que tous les hors-la-loi n’ont pas été mis hors d’état de nuire.
Dans les zones où sont basées les FDLR par exemple, les attaques et les menaces contre les civils ont dramatiquement augmenté ces dernières semaines. Dans les localités de Kachiri et Rumondo, plus d’une douzaine de villages a été pillée et des centaines de maisons incendiées. Sur l’axe Kigulube-Bulungu, dans l’Est du territoire de Shabunda, des éléments FDLR utilisent la violence et l’intimidation afin de forcer la population à leur fournir de la nourriture, renseigne radiookapi.net.
La même source indique : « Sans accès à leurs champs, et victime de vol de ses récoltes, la population risque de subir une sévère crise alimentaire, notamment sur l’axe Bunyakir-Hombo, dans le territoire de Kalehe ». C’est pourquoi, le gouvernement doit, une fois de plus, tout mettre en œuvre afin de rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.
Pour y arriver, il doit corriger les erreurs du passé et envisager de nouvelles stratégies susceptibles d’en finir, une fois pour toutes, avec ces forces négatives qui ont pris des milliers de familles en otage pendant des années.
Actuellement, les Congolais ont un souci : celui de voir les rebelles de la LRA et les FDLR repousser hors du territoire national.