Dans un communiqué rendu public le vendredi 29 mai dernier, le bureau de Ocha dans le Sud-Kivu a affirmé que la situation sécuritaire demeure préoccupante. Cette situation est attribuée aussi bien aux rebelles hutu rwandais (FDLR) qu’à des soldats des FARDC, rapporte radiookapi.net.
Les exactions et les viols contre les populations civiles continuent dans la province du Sud-Kivu, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) de cette province. Ocha constate que cette insécurité continue au Sud-Kivu, en dépit de son cri d’alarme lancé, le 20 mai dernier à Genève pour la même province. Son communiqué fait état, notamment, des villages incendiés, des pillages, des enlèvements et des tueries, des violations attribuées aux FDLR qui créent dans la région la panique et d’importants mouvements des populations.
«Dans le territoire de Shabunda, plusieurs sources ont rapporté la découverte, le 19 mai, de cinq corps sans tête, en pleine forêt entre Nzovu et Katusi», rapporte Ocha.
Par ailleurs, en rapport avec l’insécurité qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo, partie où est concentrée la plus grande partie des Casques bleus de la Monuc, le lieutenant-général Babacar Gaye, commandant des Casques bleus, estime qu’un certain nombre des facteurs doivent être réunis pour parler de la sécurité en RDC.
D’après lui, les Casques bleus ne peuvent pas être partout à la fois.
« Il est clair que la restauration de l’autorité de l’Etat, la présence de la police, le remplacement progressif des militaires par les policiers, partout où l’autorité de l’Etat a été restaurée, tout cela va contribuer à donner le sentiment de sécurité, l’assurance que la justice fonctionne bien. En attendant d’arriver à cela, nous sommes obligés de déployer une force de maintien de la paix, qui agit selon les principes, qui sont les principes vertueux des Nations Unies, qui malheureusement, ne peut pas être présente partout. Mais partout où elle est déployée, elle constitue au moins un ancrage pour les populations », a expliqué à la radio onusienne le commandant de la force de la Monuc, le lieutenant-général Babacar Gaye à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus célébrée, le 29 mai de chaque année.