Au cours de la plénière de mercredi à Kinshasa, le président du sénat, Léon Kengo wa Dondo, a confirmé l’existence d’une commission d’évaluation de la constitution mise en place par le chef de l’Etat. Une commission qui a pour objectif de réfléchir sur un projet de changement de certaines dispositions de la Constitution, rapporte radiookapi.net
Le président du sénat a marqué une courte pause avant de répondre aux préoccupations du sénateur Boniface Balamage sur l’existante ou non de la commission chargée d’étudier la révision de la Constitution : «Je voudrais vous dire qu'à ce stade, c'est une réunion des experts. Il y a deux de nos experts qui y siègent. Et à ce jour, il n'y a pas encore un rapport qui a été établi à l'intention du bureau (du sénat). Attendons voir», a précisé Léon Kengo.
Pour sa part, l’auteur de la motion d’information s’inquiète du manque de communication au sein de son institution : «La (création) de la commission d'évaluation de la Constitution, je viens de l'apprendre dans la salle que c'est une réalité. Alors que je l'ai suivi d’abord sur RFI puis sur radio Okapi sous forme d’informations qui ont été démenties par le ministre de l'Information. Deuxièmement, quelle est cette opportunité qui s'offre pour que l'on révise la constitution aujourd'hui ?», a déclaré Boniface Balamage.
Cette commission est constituée d'une dizaine de membres, représentant la présidence de la République, la primature, l'Assemblée, le Sénat et la cour suprême de justice. Selon certaines sources, la révision de la Constitution pourrait toucher les dispositions relatives au découpage des provinces, au mandat présidentiel et à la possibilité, pour le chef de l’Etat, de siéger au Conseil supérieur de la magistrature. Pourtant, rappelle-t-on, la Constitution exclue tout projet de révision portant sur ces deux derniers points.