Élu en 2006 et réélu cinq ans après, le dernier mandat de l’actuel président congolais Joseph Kabila s’achève en décembre 2016. La constitution congolaise limite à deux le nombre de mandats du chef de l’Etat. L’opposition redoute « un glissement » du mandat présidentiel qui aboutirait au report des élections prévues l’année prochaine.
Martin Fayulu, modérateur de la Dynamique de l’opposition, indique que pendant sa convention, sa plateforme compte définir des actions à mener pour obtenir le respect de la constitution.
« La convention va nous donner des résolutions qui nous permettront de pousser le peuple congolais à comprendre que si nous ne faisons rien, monsieur Kabila va s’imposer. Monsieur Kabila va violer la constitution, monsieur Kabila va faire un coup d’Etat constitutionnel », a déclaré Martin Fayulu.
La Majorité a toujours soutenu que les accusations de l’opposition sur la volonté du chef de l’Etat de violer la constitution étaient un procès d’intention.
Pour Martin Fayulu, il ne s’agit pas d’un procès d’intention.
« Ce n’est pas un procès d’intention. Les élections se préparent. Les élections, ce n’est pas un processus instantané. Jusque-là, on a vu toutes les manœuvres. M. Kabila a décapité la Ceni. M. Kabila a démantelé les provinces. M. Kabila a violé la constitution intentionnellement en nommant les commissaires spéciaux. Vous avez déjà vu ce mot des commissaires spéciaux dans notre constitution ? Donc, ce n’est pas un procès d’intention et nous disons non! Nous barrons la route à monsieur Kabila. Attendez-vous aux résolutions de notre convention pour voir comment nous allons nous y prendre », soutient-il.
Au cours de la cérémonie d’ouverture de sa convention, la Dynamique de l’opposition qui regroupe plusieurs partis de l’opposition dont l’UNC, le MLC, l’Ecidé, le Fonus, l’Envol, le CDER et l’ATD, a rejeté le dialogue politique qui doit être organisé prochainement en RDC.
Elle a également dénoncé la nomination des commissaires spéciaux à la tête de nouvelles provinces. Selon cette plateforme de l’opposition, cette nomination n’est pas constitutionnelle.