Les progrès accomplis ces derniers mois dans plusieurs domaines très importants pour la stabilisation de la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été inégaux, estime le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié mardi.
« L'amélioration constante des relations entre ce pays et ses voisins doit être saluée et j'encourage les gouvernements de l'Ouganda, de la RDC et du Rwanda à persévérer dans cette bonne voie », écrit M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.
Selon lui, si l'opération Kimia II menée contre les rebelles du FDLR a remporté des succès militaires importants, elle a eu pour corollaire un coût humanitaire élevé. « Le passage à une nouvelle phase devrait permettre d'atténuer les répercussions de cette opération sur la population civile, tout en maintenant la pression sur les FDLR », ajoute-t-il.
En outre, malgré quelques progrès, modestes, sur le plan de la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro du gouvernement de la RDC au sein des forces armées congolaises (FARDC), certains éléments de l'armée nationale ont été responsables de violations très graves des droits de l'homme. Le Secrétaire général demande instamment au gouvernement congolais de redoubler d'efforts pour prévenir et combattre ces violations inacceptables.
M. Ban confirme le soutien accordé à trois opérations militaires en cours par la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC). Il s'agit de l'appui accordé à quelque 16.000 éléments des FARDC participant à l'opération Kimia II menée dans les Kivus ainsi qu'aux contingents des FARDC engagés dans l'opération Rudia II dirigée contre les rebelles de la LRA dans les Uélés ; enfin la MONUC continuera d'appuyer l'opération Iron Stone menée dans le district d'Ituri de la Province orientale.
Toutefois, la Mission continuera de surveiller de près la conduite des FARDC et réagira promptement pour suspendre son soutien à toute unité qui aura été reconnue coupable d'infractions aux normes des droits de l'homme ou du droit international humanitaire, ajoute-t-il.
De manière générale, le Secrétaire général estime qu'à l'exception des Kivus et de quelques poches situées dans la Province orientale, la RDC est maintenant « un pays en paix ». Elle est « prête, presque 50 ans après son accession à l'indépendance, à s'engager dans une nouvelle phase décisive de reconstruction et de relèvement ».
Compte tenu de ces réalités, la MONUC et le Secrétariat de l'ONU engageront au cours du premier trimestre de 2010 des consultations approfondies avec le gouvernement congolais sur les orientations et la configuration futures de la Mission, y compris pour le retrait de casques bleus.
En attendant, le Secrétaire général recommande que le mandat de la Mission soit prolongé pour une période de six mois, jusqu'au 30 juin 2010.
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