M. Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, a animé hier mardi un point de presse portant sur trois points essentiels : la situation sécuritaire à Dongo, les dernières tentatives déstabilisatrice au Kivu et l’appréciation par le gouvernement de la résolution 1906 du Conseil de sécurité de l’Onu sur la RDC.
Abordant la question sécuritaire à Dongo dans la province de l’Equateur, le ministre Mende a confirmé que le gouvernement se trouve face à la résurgence d’une querelle interclanique des années ’40 entre la population Enyele de Lobala avec leurs voisins Monzaya de Boba . L’enquête menée par les services de l’Etat ont permis l’identification des acteurs de ces faits. Il s’agit d’une bande de bandits qui s’est baptisée « Mouvement de Libération Indépendante des Alliers » et non d’une certaine diaspora parisienne regroupée au sein des « Patriotes résistants congolais ».
Cette bande prétend « nettoyer ethniquement une portion de terre de 50 Km sur 15 qu’elle considère comme appartenant à leur clan de Lobala. Le numéro un de ce groupe, selon le ministre Mende est un certain Mabenga Mongbama alias Ibrahim le Grand libérateur qui est le père biologique de Ondjani, lequel est secondé par un ancien sergent des FAZ Emeka, devenu capitaine grâce au brassage. Un autre adjoint de Ondjani s’appelle Bozamba. Sur la liste de ces bandits, sont enregistrés un grand nombre d’enfants-soldats et quelques démobilisés d’anciens groupes armés, bien que le gros de la troupe soit exclusivement composé de membres d’un même clan.
Il convient de noter que le gouvernement a écarté l’implication de quelques acteurs politiques congolais dans ce conflit, après les investigations menées par les services spécialisés. Le gouvernement s’accorde aux enquêteurs pour affirmer que l’aggravation du conflit réside dans la généralisation de la culture de stupéfiants (chanvre) dans la contrée.
A ce jour, le bilan de cette aventure est de 187 civils tués par la bande à Ondjani, 82 éléments rebelles morts pendant les combats, 22 éléments de la police tués, 57 bandits capturés et acheminés à Kinshasa et des maisons ainsi que des champs brûlés.
Le ministre de la Communication et des Médias a affirmé que le gouvernement est en mesure d’affirmer que sur la foi des renseignements disponibles, il n’y a aucune implication avéré d’un pays étranger dans ce conflit qui a saccagé Dongo ». Il a invité les Congolais réfugiés au Congo-Brazzaville ou éparpillés à travers différents sites à l’intérieur du pays à regagner sans criantes leurs villages, désormais en sécurité. Car, a-t-il ajouté, l’aide à leur apporter sera distribuée dans les dits villages et non ailleurs.
« A l’heure actuelle, les forces résiduelles des bandits armés qui ont été mis en déroute se sont repliés sur la localité de Enyele où ils sont totalement encerclés par les FARDC » a noté Lambert Mende qui a ajouté que l’armée régulière a été instruite pour accorder à ces brebis galeuses une dern,ière chance de déposer les armes et de se rendre volontairement et pacifiquement pour répondre de leurs actes devant la justice.
LA MENACE DES EX-GROUPES ARMES ECARTEE !
Passant de Dongo au Kivu, le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende a révélé deux tentatives de reconstitution d’une rébellion armée sur les cendres d’ex-mouvements armés CNDP et PARECO par deux individus, Gad et Nsengiyumva, tous anciens du CNDP.
Il y a 2 mois, le dénommé Gad a tenté une « nouvelle rébellion » au Nord-Kivu mais son bivouac fut attaqué par les FARDC. Ses complices qui avaient survécu à l’offensive s’était rendus pendant que Gad ne trouva son salut que dans une fuie vers l’Ouganda où il a été arrêté par les autorités ougandaises.
Quant au lieutenant-colonel Nsengiyumva, selon le porte-parole du gouvernement, il a tenté, il y a quelques jours de mener en insurrection 125 éléments de son bataillon issus de l’ex-CNDP à Masisi en connections avec ceux de PARECO pour marcher sur Lukweti. C’est après l’interception de leur colonne par les FARDC au cours de laquelle 53 hommes de Nsengiyumva ont été fauchés que la plupart d’entre eux se sont rendu compte de la supercherie. Le ministre a Mende a précisé que « c’est dans la foulée de traque de la bande à Nsengiyumva que les FARDC viennent d’entrer à Lukweti ». A rappeler que les unités neutralisées et détruites ainsi que la bande réfractaire à l’intégration de Gad et les mutins de Nsengiyumva étaient composées en majorité d’anciens éléments de l’ex-CNDP. C’est une preuve a souligné le ministre Mende que les efforts de brassage des ex-CNDP au sein des FARDC commence à porter leurs fruits.
Enfin, le ministre de la Communication et des Médias a annoncé l’arrestation de François Gachaba, ancien éléments du CNDP et ancien député provincial du Nord-Kivu qui était condamné pour viol par un tribunal de Goma.
Il est en train d’être transférer vers une prison d’Etat où il devra purger la peine de servitude pénale à laquelle il avait été condamné au Nord-Kivu.
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