La MONUC se félicite de l’annonce faite par les FARDC dans leur communiqué marquant la fin de l’Opération Kimia II le 31 décembre 2009 et le début de l’Opération Amani Léo ce mois de janvier 2010.
Alan Doss, le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) en République Démocratique du Congo (RDC) a présenté les grandes lignes de l’opération Amani Léo au Conseil de Sécurité le 16 décembre dont les principaux objectifs consistent à protéger les populations civiles, à libérer les zones stratégiques des forces négatives, à conserver les territoires récupérés des FDLR et aider à y restaurer l’Autorité de l’Etat. Le Représentant Spécial a aussi informé le Conseil que l’Opération Amani Léo comporterait des interventions préventives visant à empêcher les FDLR de se regrouper, d’attaquer les populations civiles et de reprendre le contrôle des zones minières clés.
M. Doss a expliqué au Conseil de Sécurité que la participation de la MONUC à l’opération Amani Léo avait pour but de renforcer la protection, de consolider et de bâtir sur les progrès réalisés à ce jour dans la lutte contre les éléments récalcitrants des FDLR. Il a indiqué qu’une directive signée conjointement par le Chef d’Etat Major des FARDC, le Général Didier Etumba, et le Commandant de la Force de la MONUC, le Lt. Général Babacar Gaye, définit les objectifs de l’opération ainsi que les rôles et les responsabilités respectifs des FARDC et de la MONUC en ce qui concerne l’appui à cette opération.
Pour sa part, le Commandant de la Force de la MONUC, le Lt. Général Babacar Gaye, a souligné l’importance de la coopération entre les FARDC et la MONUC dans le processus de planification d’Amani Léo: «Une planification conjointe est importante pour dresser une cartographie des zones à risque et organiser le déploiement le plus efficace de nos forces», a-t-il dit, avant d’ajouter : «La protection des civils est au centre de notre planification».
Ainsi, les FARDC et la MONUC concentreront leurs efforts sur le contrôle des zones stratégiques pour empêcher les groupes armés, particulièrement les éléments résiduels des FDLR, de récupérer des territoires et d’y mener des représailles. L’opération vise aussi à créer des conditions favorables à la stabilisation et à la restauration de l’autorité de l’Etat. Ainsi, la coordination entre les composantes civiles et militaires sera renforcée pour la stabilisation de ces territoires et le retour en sécurité des populations civiles.
Les commandements des FARDC et de la Force de la MONUC sont engagés dans une planification conjointe intensive de cette opération jusqu’au niveau tactique afin d’optimiser les communications, la liaison et la planification tout au long de l’opération.
A la demande des FARDC, la MONUC fournira des rations et autres appuis essentiels aux unités des FARDC qui mènent des opérations de protection et de prévention, à condition que ces opérations soient planifiées conjointement et qu’elles se fassent dans le respect des droits de l’Homme, du droit humanitaire international et des droits des réfugiés, tel que requis par la résolution 1906(2009) du Conseil de Sécurité. Les commandements militaires des FARDC et de la MONUC ont convenu de mettre en place plusieurs mesures telles que le déploiement de la Police Militaire au niveau des bataillons pour prévenir et sanctionner les violations des droits de l’Homme, du droit humanitaire international et des droits des réfugiés par leurs propres forces.
Des mesures seront également prises afin d’appliquer de manière stricte la politique de tolérance zéro. D’autre part, il est prévu la sensibilisation des chefs militaires et des soldats sur la discipline et leurs obligations morales ainsi que les responsabilités de la hiérarchie militaire. Les procédures ont été mises en place pour l’approbation et l’exécution de du soutien tactique de la MONUC, y compris l’appui feu pour des opérations conjointement planifiées.
La directive opérationnelle d’Amani Leo prévoit également l’identification des bataillons des FARDC qui bénéficieront d’un nouveau programme de formation. La séparation des enfants soldats de tous les groupes armés, y compris ceux qui seraient intégrés au sein des FARDC, est également incluse dans la directive conjointe.
La directive conjointe souligne la nécessité d’une bonne coordination entre les efforts des équipes DDRRR et les militaires, ainsi que celle de rechercher davantage d’options pour inciter les combattants des FDLR à se rendre.
A cet égard, M. Doss a souligné que «toute action efficace contre les FDLR en République Démocratique du Congo nécessite également l’engagement des Etats membres à partir des territoires desquels les leaders expatriés de ce groupe fournissent un soutien financier, stratégique et moral au noyau dur du commandement FDLR sur le terrain. Tous les Etats ont le devoir de s’acquitter de leur engagement en prenant des mesures juridiques et politiques appropriées pour couper le leadership FDLR expatrié de sa base, empêcher le trafic d’armes et le commerce illicite des ressources naturelles, ainsi que les mouvements des fonds qui aident les groupes armés en RDC, en particulier les FDLR. »
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