Au cours d’un entretien avec la presse, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, porte-parole militaire de la Monuc est revenu sur le bilan de l’opération militaire « Kimia II » dans les deux Kivu. « Kimia II » qui vient d’être relayée par l’opération « Amani Leo » avait pour objectif : traquer les éléments des FDLR afin de créer de nouvelles opportunités pour les individus de quitter le groupe et de rentrer au Rwanda.
Malgré quelques problèmes humanitaires rencontrés, il y a une nette amélioration de la sécurité dans les territoires de deux Kivu. Le soutien que la Monuc a apporté à quelque 16.000 éléments de l’armée régulière participant à l’opération « Kimia II » a permis d’améliorer la protection des civils contre les exactions de rebelles hutu rwandais et éventuellement des FARDC.
Selon le porte-parole militaire de la Monuc, l’opération « Kimia II » menée par les FARDC, avec l’appui de la Monuc a permis de déloger les FDLR et les groupes armés congolais résiduels de leurs fiefs et a permis au gouvernement d’étendre son contrôle à des zones jusque-là inaccessibles, dont certaines zones économiques importantes de Walikale et de Lubero.
C’est un bilan positif d’autant que l’opération « Kimia II » a permis de neutraliser 3.350 éléments FDLR et 1.448 combattants se sont rendus aux FARDC et aux éléments de la Monuc. Quelques 551 combattants FDLR ont été arrêtés et 1.405 s’étaient rendus au terme de l’opération « Kimia II » qui a pris fin officiellement le 31 décembre 2009.
Outre cette série des faits, les processus DDR pour les groupes armés et DDRRR pour les FDLR, ont été mené avec succès par la Monuc au point d’opérer un rapatriement de 1.956 combattants et des personnes à leurs charges au Rwanda.
Enfin, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, porte-parole militaire de la Monuc a souligné qu’à l’orée de l’opération « Amani Leo », la Monuc reste déterminée, au regard du succès glanée par « Kimia II, à aider le gouvernement congolais conformément aux principes qu’elle a fixés pour l’appui fourni aux FARDC.