Le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende, a démenti les allégations de demande de relève de trois officiers FARDC de leur commandement par la Monuc, au point de suspendre son soutien à l’opération « Amani Leo ». C’était au cours d’un point de presse animé, hier mercredi 17 février dans son cabinet de travail.
Le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende, a démenti les allégations selon lesquelles, la Monuc a conditionné son soutien à l’opération « Amani Leo », à la relève de trois officiers des FARDC de leur commandement. Il s’agit des affabulations et des rumeurs « grossièrement ficelées qui ne pouvaient bénéficier de la moindre crédibilité aux yeux de n’importe quel professionnel des médias », a indiqué le ministre Mende. Et d’ajouter : « Le gouvernement a décidé de faire diligenter une enquête pour identifier les personnes physiques ou morales congolaises ou étrangères, auteurs de toutes ces élucubrations pour qu’elles en répondent ».
Le ministre de la Communication et des Médias qui revient du Ghana où il a participé à un forum sur l’accès à l’information, a rappelé que la Monuc, sur base des dispositions de la résolution 1906 du Conseil de sécurité, a déclaré au cours d’un point de presse du mercredi 13 janvier 2010 que le soutien de sa force aux opérations militaires menées par les FARDC était subordonné au respect du droit international humanitaire, du droit international, des droits de l’homme et du droit international des réfugiés. Mais son porte-parole a précisé qu’au cours d’une planification conjointe intensive, les commandements militaires des FARDC et de la Monuc ont convenu des mesures à mettre en place pour veiller à ce que ces conditions soient respectées.
En plus de cette assertion, le ministre a formulé trois remarques pour souligner que la Monuc et les autres sources, dont le ministre de la Défense, sources autorisées, ont révélé que cette information était fausse. Avant de noter : « Partout où sont déployées les troupes des FARDC, la justice militaire se trouve dûment représentée et s’efforce, dans les conditions parfois difficiles, de réprimer systématiquement les délits qui lui sont rapportés dans le chef des membres de l’armée en campagne, et particulièrement les violations des droits de l’homme ».
Aucune catégorie de militaires ne fait l’objet d’un traitement de complaisance et face à la justice, officiers généraux, supérieurs, subalternes ou recrus sont logés à la même enseigne, a-t-il martelé.
LA JUSTICE MILITAIRE A L’ŒUVRE
Ainsi, le Conseil de guerre opérationnel du Nord-Kivu, siégeant en chambre foraine à Rutshuru-centre, à 70 km de Goma, a condamné le vendredi 12 février trois militaires à la peine capitale pour torture, violations des consignes, arrestations arbitraires et dissipations de munitions. Dans un autre procédure en cours contre huit militaires dans le Nord-Kivu, le ministère public vient de requérir la peine de mort à l’encontre de six autres officiers et sous-officiers des FARDC poursuivis pour des faits similaires.
Entre-temps, le procès à huis clos contre un sous-lieutenant accusé de viol d’une jeune adolescente de 16 ans, vient de débuter et se poursuit. Après Rutshuru-centre, une série d’autres audiences du Conseil de guerre opérationnel sont prévues en territoire de Beni au Nord-Kivu.
Quant aux éléments du bataillon déployé dans le Sud-Ubangi en province de l’Equateur, ayant mis en déroute les insurgés de la bande à Ondjani, l’un d’eux comparait devant la justice militaire à Gemena. Tout cela indique que la justice militaire est à l’oeuvre dans la stricte ligne du mot d’ordre de « Tolérance zéro » initié parle président Joseph Kabila, a conclu M. Mende.
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