Sous la présidence de Joseph Kabila, chef de l’Etat, le Conseil supérieur de la défense a examiné le mardi 2 mars 2010 le processus de retrait de la force de la Monuc « sans provoquer l’instabilité en RDC ». Et ce, conformément à la résolution 1906 du Conseil de sécurité de l’Onu qui proroge son mandat jusqu’au 31 mai 2010, avec l’intention de le proroger à nouveau de 12 mois.
La réunion du Conseil supérieur de la défense se tient au moment où Alain Le Roy, secrétaire général adjoint de l’Onu, chargé du maintien de la paix séjourne en RDC pour des contacts avec les officiels congolais sur la question.
On le sait, par sa résolution 1906, le Conseil de sécurité a instruit la Monuc qui doit redéfinir les modalités de sa reconfiguration que « la priorité devra être accordée à la protection des civils et l’a instruit de poursuivre sa coordination des opérations avec les FARDC visant à désarmer les groupes congolais et étrangers, en particulier les FDLR et la LRA ».
Le Conseil supérieur de la défense a planché sur « les tâches essentielles qui doivent être accomplies avant que la Monuc ne se retire ». Il s’agit de la professionnalisation de l’armée à travers diverses formations des partenaires bilatéraux ou multilatéraux, l’équipement des FARDC pour soutenir les opérations contre les FDLR et la LRA, à travers l’opération «Amani Leo» conjointement planifiées et menées avec la Monuc dans le respect du droit international humanitaire, du droit international relatifs aux droits de l’homme et du droit des réfugiés.
Pour l’instant, quelque 23.000 soldats des FARDC engagés dans les opérations contre les groupes armés illégaux bénéficient de l’appui de la Monuc, conformément à la résolution 186 qui l’autorisait à soutenir ces opérations, à condition qu’elles aient été conjointement planifiées et menées dans le respect du droit international, humanitaire, aux droits de l’homme et du droit des réfugiés.
Avant son retrait progressif d’ici le 31 mai 2010, la Monuc et les FARDC doivent faire l’état des lieux afin que le désengagement des casques bleus, notamment dans les zones sensibles de l’Est de la RDC ne puisse remettre en cause la question sécuritaire. Cet examen stratégique nécessite une concertation préalable pour que le retrait de la Monuc qui sera suivi par la relève des éléments des FARDC se passe sans heurt ni précipitation.
Tags: |