Dans un communiqué parvenu ce week-end à La Prospérité, Oscar Kashala Lukumuena, Docteur de son état et un des candidats malheureux à la présidentielle 2006, considère, depuis l’étranger, que la réunion interinstitutionnelle est un cadre non constitutionnellement reconnu. Il dénonce la dérive et rappelle que l’article 220 ne peut souffrir d’aucune déviation. Il en appelle au respect du serment et des textes en vigueur. Où est Kabila ?
COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’UREC
SUITE A LA REUNION DE L’INTERINSTITUTIONNELLE DU 20 ET 27/03/2010
1. Le Comité Directeur de l’Union pour la Reconstruction du Congo, en sigle « UREC », parti politique a pris connaissance du compte rendu unique de deux réunions dites « interinstitutionnelles » fait par son rapporteur, le Pr. Adolphe LUMANU MULENDA BWANA N'SEFU, de son état, Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur et Sécurité sur divers médias de la République.
2. Ces réunions ont été tenues respectivement en date du 20 et du 27 mars dernier sous la direction du Président de la République, Chef de l’Etat pour la première, dans la localité de Kingakati-Buene et la seconde l’a été sous l’autorité du Président du Sénat, M. Léon Kengo wa Dondo au Palais du Peuple, située dans la commune de Lingwala à Kinshasa.
3. Les points suivants y ont été examinés à savoir:
1) Les échéances électorales 2011 ;
2) La situation sécuritaire ;
3) Le mandat de la MONUC ;
4) La révision de la Constitution et de la loi électorale;
5) Le Cinquantenaire de l'indépendance
4. La Direction de l’Union pour la Reconstruction du Congo, après avoir examiné minutieusement la Constitution, considère à priori que le cadre dans lequel se sont réunies toutes les autorités précitées est illégal et anticonstitutionnel. Par conséquent, les décisions prises dans ce cadre deviennent ipso facto illégales et anticonstitutionnelles. Celui-ci relève des anciennes pratiques instituant une sorte de bureau politique ou du Comité Central d’un parti unique, jadis décriées et abandonnées.
5. De ce fait, la Direction de l’UREC dénonce avec force, cette méthode de fonctionnement des institutions initiée par le Chef de l’Etat, qui est le garant constitutionnel du bon fonctionnement des institutions. L’UREC prend à témoin le peuple congolais et toute la communauté internationale et les appelle à constater la dérive que prend le régime en place à Kinshasa.
6. L’UREC leur rappelle que la procédure pour modifier la constitution est définie par les textes officiels et elle ne peut souffrir d’aucune déviation. Elle en appelle à leur serment et au strict respect des textes en vigueur.
7. L’UREC appelle tous les partis politiques d’opposition à rejeter avec la dernière énergie toute tentative du pouvoir de modifier l’article 220 de la constitution qui stipule que : La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.
8. Pour l’UREC, cette volonté de violer consciencieusement et régulièrement les textes fondamentaux qui régissent le fonctionnement des institutions relève de la haute trahison.
9. L’UREC appelle le peuple congolais, le Sénat et le parlement à la vigilance de chaque instant et les invite à ne pas se laisser entraîner dans la mise en place d’une nouvelle dictature dans ce pays qui nous appartient tous. L’urgence du moment que le peuple attend des gouvernants est d’abord le bilan du mandat en cours, et ensuite l’amélioration de leurs conditions vie, le relèvement du niveau de l’enseignement, l’amélioration de la prise en charge des soins de santé, l’approvisionnement des populations en eau potable, plutôt qu’une révision constitutionnelle dont les intentions affichées sont de légitimer des ambitions autocratiques et dictatoriales dont le peuple n’a que faire.
L’Union pour la Reconstruction du Congo
En sigle « UREC »
Dr Oscar KASHALA LUKUMUENA
Président National