«Nous avons enregistré en tout et pour tout dans la ville de Kinshasa neuf morts dont un policier, deux dames victimes des balles perdues et six hommes ont perdu la vie lors des pillages des établissements commerciaux », a affirmé Lambert Mende.
Il a également signalé l’arrestation de quelques personnes qui, selon lui, ont tenté de se livrer aux actes de pillages et de vandalisme.
A travers le pays, a noté le ministre de la Communication et Médias, les pertes en vies humaines n’ont pas été signalées.
Les activités sociales et commerciales sont paralysées depuis deux jours à Kinshasa à la suite des manifestations de la population. Avec des sifflets et des casseroles, ils sont sortis dans la rue les 19 et 20 décembre pour réclamer le départ de l’actuel président de la République, Joseph Kabila, à l’issue de son deuxième et dernier mandat constitutionnel.
Inquiétude de la MONUSCO
Dans un communiqué publié mardi à Radio Okapi, le patron de la MONUSCO, Maman Sambo Sidikou, a exprimé sa profonde inquiétude face à la vague d'arrestations et de détentions au cours des trois derniers jours dans toute l’étendue du pays.
En outre, il a déploré le caractère arbitraire de certaines de ces arrestations.
Mr @Sidikou "Je suis préoccupé par les arrestations dont font l’objet certaines personnes qui ne font qu’exprimer des opinions politiques
— Charles Bambara (@CharlesBambara) December 20, 2016
Depuis le 16 décembre, l'Organisation des Nations unies a recensé 113 arrestations dans le pays, dont des dirigeants et des sympathisants de l'opposition, des activistes de la société civile et des défenseurs des droits de l'homme, des professionnels des médias, ainsi que d'autres personnes.
Selon le même communiqué, Maman S. Sidikou a également indiqué que la plupart de ces arrestations ont été effectuées par les services de sécurité. Elles ont eu lieu à Goma, Kinshasa et Bukavu.