A l'occasion de la conférence de presse hebdomadaire ce mercredi 13 septembre 2006, la MONUC a dit qu'elle reste préoccupée par le nombre d’armes et d’hommes en armes qui circulent dans la ville.
Cela répond aux inquiétudes exprimées par les autres membres de la communauté internationale, particulièrement l'Union Européenne et le CIAT, le Comité d'accompagnement de la Transition en RDC.
Le porte-parole adjoint de la MONUC, Jean-Tobie Okala, a dit que la grande circulation d’armes et d’hommes en armes à travers la ville 'n'était pas bon’ pour le processus électoral.
Sur cette question, Okala a dit qu'il y avait deux éléments principaux qui, si mis en place, pourraient améliorer la situation.
« Le premier est la volonté, il faut avoir une vraie volonté de la part des acteurs du processus. Le deuxième élément est le brassage, qui doit être accéléré comme il y restent encore beaucoup de soldats des FARDC qui n'ont pas été recyclés et réintégrés. »
Beaucoup de questions ont été posées par rapport à la proposition du CIAT de cantonner toutes les unités des FARDC - les forces armées congolaises - inclues celles des forces de la protection de Bemba et Kabila, les deux candidats présidentiels, pour le reste des élections.
Jusqu'ici, aucun ordre n'a été donné par le commandant des forces des FARDC.
« Le CIAT n'a jamais imposé cette mesure de cantonnement, ils l'ont proposé au gouvernement, et comme nous sommes des partenaires dans ce processus, nous devons attendre la décision du gouvernement sur cette matière, » a expliqué Okala.
A propos des négociations politiques entre les deux candidats présidentiels, la MONUC a dit qu'il n'y avait actuellement aucun blocage dans ce processus.
« Selon Javier Solana, le Haut Représentant de l'Union Européenne pour la politique étrangère, une réunion entre les deux candidats au deuxième tour de la présidentielle est imminente. Nous espérons que les deux challengers se rencontreront, parce que nous le demandons, la communauté internationale le demande, et les congolais le demandent, » a conclu Okala.