Jusqu'au soir, le bâtiment de la Cour suprême fumait encore, pendant que la ville a retrouvé son calme. Les activités ont repris normalement. Des services spécialisés s'affairaient à éteindre le feu qui a touché la maison communale de Gombe et l'OGEDEP, indique radiookapi.net
A environ 16 heures locales, la Cour suprême était toujours en feu. La fumée se dégageait encore des locaux abritant le service du protocole et le bureau du greffier de la Cour. La maison communale de la Gombe était également en feu. Dehors, on pouvait voir les débris des meubles et des feuilles de papier éparpillées ça et là.
L'unité anti-incendie de la Monuc et celle de l'Hôtel de ville, renforcées par celle de la Régie des Voies Aériennes, tentaient de maîtriser l'incendie. Tous les alentours de la Cour suprême de justice étaient quadrillés par l'unité de la compagnie blindée de la Monuc et par la police nationale congolaise.
Malgré cette situation, le centre ville est resté calme. Sur les avenues ex Tombalbaye et du Commerce, les magasins sont restés ouverts. Les vendeuses du marché ont continué leurs activités normalement. Sur le boulevard du 30 juin et les autres artères de la commune de la Gombe, on remarquait très peu de véhicules.
Par ailleurs, les autorités policières et militaires de la ville sont descendues cet après-midi sur les lieux pour constater les faits. Il s´agit notamment du ministre de l´Intérieur, de l´inspecteur général de la police, de l´inspecteur provincial et du chef d´état-major général des FARDC. Pourtant, l'audience avait commencé.
Une série d'incidents ont caractérisé le début du procès sur la requête de l'Union pour la Nation ce matin à la CSJ de Kinshasa. A trois reprises, les audiences ont été suspendues par la Cour. C´était pour délibérer sur certaines requêtes du collectif des avocats de l´UN évoquant certaines questions de procédure. D´abord sur la qualité de deux magistrats qui siégeaient et sur le caractère public de l´audience. Puis il y a eu des crépitements des balles qui provenaient de l'extérieur de la salle. Ce qui a abouti au pillage du bâtiment de la Cour et à son incendie, rapporte radiookapi.net
L´audience de ce mardi, la première, était consacrée à la forme de la procédure. Dès l'ouverture de l'audience, le collectif des avocats du MLC ont évoqué le principe constitutionnel selon lequel toutes les audiences doivent être publiques. Pour ce premier incident, la Cour a suspendu l'audience. Elle s'est retirée pour délibérer et, quelques minutes après, elle a autorisé la presse d'assister. Tout cela se déroulait pendant que dans les environs de la CS émanaient des tirs à l'arme légère. La séance a été levée à nouveau après que le collectif des avocats du MLC a soulevé le fait que deux des cinq juges de la Cour auraient des liens de parenté avec le chef de l'Etat.
La Cour qui s'est une fois de plus retirée a estimé que la question était complexe. Elle décidera de lever la séance sans fixer le délai de la prochaine séance, signalant qu'elle notifiera le collectif des avocats à ce sujet. Alors l'assistance s'apprêtait à sortir de la salle, il y a eu un mouvement de gens venant de l'extérieur et se dirigeant dans la salle d´audience. Des coups de feu nourris se poursuivaient. C'était le sauve qui peut et la confusion. Certaines personnes se nichaient dans les couloirs de la CSJ. Quelques minutes plus tard, des jeunes gens se sont mis à piller certains bureaux de la CSJ, emportant chaises, ventilateurs, ordinateurs et d´autres matériels de bureau. En quittant le lieu nle reporter de radiookapi.net a aperçu le feu dans les locaux pillés.